Crise : de plus en plus d’entreprises en situation de défaillance

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Par Laure De Charette Modifié le 17 janvier 2013 à 1h49

Outch. Virgin n'est décidément que la face immergée de l'iceberg. En pleine tourmente économique, de plus en plus d’entreprises, et notamment des petites et des grosses PME (comptant entre 20 et 249 salariés), se retrouvent dos au mur, obligées de licencier leur personnel et de renoncer à leur projet. Fin 2012, à l’heure de la clôture des comptes, elles ont été particulièrement nombreuses à mettre la clé sous la porte : au quatrième trimestre, le nombre de défaillances enregistré a en effet augmenté de 12,5%, selon le bilan d'Altares publié hier. Et que ces sociétés soient implantées au sud ou au nord du pays, qu’elles soient petites ou grosses, récentes ou anciennes, la hausse est généralisée.

Au total en 2012, 59 780 boîtes se sont vues placées par un tribunal de commerce en redressement judiciaire ou en liquidation judiciaire, premier pas vers leur disparition pure et simple, soit une hausse de 2,7% en un an. Pourtant, les deux années précédentes, 2010 et 2011 donc, le nombre de défaillances avait diminué. Comme si l’impact de la crise ne s’était fait réellement sentir que l’an dernier.

Seul motif de consolation, les entreprises ne sont plus aussi nombreuses à défaillir qu’en 2009, année noire de la crise, ce qui représente un total de 10 000 emplois sauvés.

Dans le détail, ce sont à nouveau les entreprises dépourvues de salariés –en somme, le fondateur de l’entreprise est son propre patron, ce qui est le propre des auto-entrepreneurs notamment- et les TPE de moins de 10 salariés qui grossissent les rangs des entreprises condamnées à disparaître (92%). Mais de plus en plus de grosses PME, dont certaines ont fait la une des journaux, comme Doux ou Marie Brizard, se retrouvent désormais obligées de cesser leur activité. Pas moins de 482 PME de plus de 50 salariés ont été placées en redressement ou en liquidation, soit 18 % de plus qu'en 2011.

Parmi les secteurs les plus touchés, l'immobilier, le transport, les services aux particuliers, l'hébergement, la restauration et le commerce d'habillement.

Et pour 2013, les prévisions du nombre de défaillances d’entreprises sont plutôt sombres…

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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