Le logiciel libre a de la valeur. Beaucoup de valeur ! IBM, le géant des services informatiques, a cassé la tirelire pour s'offrir Red Hat, éditeur de GNU/Linux.
Fondé en 1993, Red Hat a mis au point un système d'exploitation plutôt destiné aux entreprises, GNU/Linux. Comme son nom l'indique, il s'agit d'une variante de Linux, un logiciel open-source et gratuit, mais aussi très puissant et particulièrement sécurisé. Le monde du libre a longtemps été très mal considéré par les grands éditeurs de solutions propriétaires, mais les choses changent. La preuve : IBM a déboursé 34 milliards de dollars pour s'offrir Red Hat.
Cloud hybride
Cette acquisition d'un éditeur majeur du monde de l'open-source est tout simplement l'achat le plus important jamais réalisé par IBM. Les deux entreprises travaillent ensemble depuis 17 ans sur toutes sortes de projets, le dernier en date ayant été enclenché au printemps. Il s'agit de développer le concept de nuage hybride, du stockage en ligne sur les serveurs d'IBM et les serveurs d'opérateurs tiers. Cette technologie est d'ailleurs ce qui a poussé IBM à sortir le carnet de chèques.
Nouvelle activité
Dans le communiqué annonçant l'achat, IBM explique que cette acquisition représente un « tournant [qui] change tout concernant le cloud ». L'entreprise entend bien devenir le » premier fournisseur mondial de cloud hybride ». IBM recherche des relais de croissance, au-delà de ses activités traditionnelles de ventes de matériel, de logiciels, de services. Red Hat, qui restera une « entité distincte », devrait lui apporter ce qui manque au groupe.