Vallourec est dans la tourmente. Le fabricant de tubes en acier qui fournit une bonne partie de l’industrie pétrolière, serait en préparation d’un plan social de grande envergure.
Selon Challenges, le groupe Vallourec aurait l’intention de supprimer 1 800 emplois entre la France et l’Allemagne. De ce côté-ci du Rhin, trois usines seraient touchées : Montbard en Côte d’Or, Saint Saulve et Aulnoye dans le Nord, soit 1 200 emplois. Le site de Düsseldorf subirait également des suppressions de postes (600 emplois). L’entreprise a réagi à cette information après la clôture de la Bourse : elle dément un plan social de grande ampleur en France. En revanche, le groupe confirme travailler à « la définition d'un plan d'actions visant à renforcer la compétitivité des activités de Vallourec en Allemagne ».
Plan d’actions
Ce plan d’actions sera soumis « le moment venu » aux instances représentatives du personnel, indique aussi Vallourec, qui poursuit un plan à l’atelier chaudières de Saint Saulve (dont la fin est prévue pour le mois prochain). Quoi qu’il en soit, le groupe est plombé par une dette financière de 2 milliards d’euros, ce qui représente 71% du ratio endettement sur fonds propres. Et l’entreprise doit honorer des échéances importantes de remboursement en 2019. La performance de Vallourec n’est pourtant pas déshonorante : au troisième trimestre, le résultat d’exploitation s’est établi à 43 millions d’euros, contre 9 millions il y a un an.
Action en berne
Ce résultat permet à la société de ramener sa perte nette à 92 millions d’euros. Mais les investisseurs ne font plus confiance à l’entreprise : le cours de l’action a plongé de 60% depuis le début de l’année, une chute qui s’est accélérée sur le mois (-50%). Pour ne rien arranger, S&P a rétrogradé la note de crédit de Vallourec de B à B-1. Dans ces conditions, la société n’aurait plus qu’à engager une restructuration d’importance.