Les inégalités salariales sont un problème que de plus en plus de pays tentent de résoudre. Certains légifèrent comme l’Islande qui a imposé l’égalité salariale à toutes les entreprises en 2018, d’autres tentent de faire intervenir la conscience et la responsabilité des sociétés. Malgré tout, ces inégalités continuent d’exister et une étude a pointé du doigt une catégorie de travailleurs particulièrement vulnérables : les mamans.
Les mamans travaillant à mi-temps victimes des inégalités salariales
L’étude britannique publiée dans la revue Institute of Financial Studies et financée par la fondation Joseph Rowntree a étudié l’impact d’un travail à mi-temps sur la progression du salaire des mamans qui optent pour ce temps de travail réduit afin d’élever leurs enfants. Cet impact est très élevé.
Alors que les inégalités salariales se sont réduites dans le monde, une femme touche aujourd’hui en moyenne 18 % de moins qu’un homme avec le même profil alors qu’au début des années 1990 cette différence était de près de 28 %, cette différence s’accentue avec le temps. Avant d’avoir un enfant une femme touche en effet en moyenne 10 % de moins que son homologue masculin. Mais dès lors qu’elle a un enfant et qu’elle opte pour le mi-temps pour l’élever les inégalités salariales augmentent en flèche.
Le manque d’expérience sanctionné en entreprise
Selon l’étude, une femme ayant opté pour un mi-temps pour élever son enfant va voir sa différence de salaire par rapport à celui d’un homme augmenter à 30 % (contre 10 % avant d’avoir cet enfant) au moment où l’enfant atteint ses 20 ans et commence à devenir indépendant.
Selon les chercheurs, entre autres choses, ce qui va influencer négativement sur le salaire de la femme est son manque d’expérience professionnelle cumulée durant ces 20 ans où elle n’aura travaillé qu’à mi-temps. De fait, les femmes ne vont pas progresser et faire carrière aussi rapidement que les hommes, surtout que des postes « senior » qui soient à mi-temps n’existent que très peu.