Inflation, le Big Bang

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Par Bill Bonner Publié le 20 avril 2021 à 5h49
Immobilier Parisien Baisse France 1
14%Aux Etats-Unis, le prix de l'immobilier a grimpé de 14% en un an en janvier 2021.

On entend beaucoup parler de la bulle des actions… mais un peu moins de la bulle de l’immobilier ; elle représente pourtant un risque d’éclatement de plus, dans un monde où l’inflation enfle et enfle.

Cette semaine, nous approfondissons une question sérieuse : le Big Bang.

Oui, la Katastrophenhausse.

L’empire américain souffre d’un millier de petites gerçures – des banalités, des distractions et des sottises. La blessure la plus profonde, elle, est infligée par ceux qui contrôlent la monnaie.

La conséquence logique et inévitable de l’impression monétaire de la Fed et de ses dépenses imprudentes est l’inflation. Les prix grimpent.

La belle affaire ?

Eh bien… en fait… l’inflation n’est pas toujours et partout un phénomène monétaire uniquement. Elle est bien plus que cela.

C’est une catastrophe économique, sociale et politique.

Inflation des actifs

Avant d’aller plus loin, nous soulignons que « l’inflation » fait référence à une augmentation de la masse monétaire. Cette « inflation » va ensuite quelque part… mais pas toujours là où on souhaite qu’elle aille… ni au moment que l’on préférerait.

Jusqu’à présent, au XXIème siècle, elle s’en est principalement allée vers les prix des actifs.

Le Nasdaq 100, par exemple, qui comporte bon nombre des principales sociétés technologiques américaines, a augmenté de plus de 500% sur les 10 dernières années. Sanford Bernstein Research nous dit toutefois que 37% des entreprises du secteur tech ne sont pas profitables.

L’immobilier, lui aussi, a été faussé par l’inflation des prix. Les Etats-Unis sont désormais dans la deuxième bulle immobilière de ce siècle, avec des prix grimpant plus rapidement que lors de la précédente. Selon le site Politico :

« Les prix des maisons [aux USA] en janvier – un mois généralement lent pour le marché – ont augmenté de 14% sur un an glissant, tandis que les ventes ont bondi de 24%, malgré un taux de chômage presque deux fois plus élevé.

La demande de logements existants est si forte que la résidence moyenne ne reste sur le marché que pendant trois semaines, et les stocks n’ont jamais été aussi bas, après avoir connu l’an dernier la plus forte baisse depuis que les données ont été recueillies pour la première fois en 1999. »

Les stocks à des plus bas record ? Les 5 000 Mds$ de « relance » de Trump et Biden n’ont-ils pas augmenté la production… y compris l’offre de logements neufs ?

Pas du tout. Tandis que les prix des maisons sont 43% plus élevés qu’au plus haut de la précédente bulle immobilière, le rythme des nouvelles constructions a baissé de près de 50%.

Hmmm… plus d’argent… moins de maisons à acheter ? Qu’est-ce qu’on obtient ? Eh bien, jetons un coup d’œil.

En route vers la ruine

Faisons un voyage… partons en vacances… pour un court séjour sur la plus grande île des Caraïbes.

Là, nous trouverons un exemple de ce que nous cherchons – une catastrophe sociale, politique et économique qui approche de son point culminant.

Dans les années 1950, Cuba était une destination touristique. Un joyau, avec le cinquième revenu per capita de l’hémisphère ouest, équivalant à 41% des Etats-Unis ; le Cubain moyen était ainsi plus riche que l’Américain moyen des Etats les plus pauvres, comme le Mississippi ou la Caroline du Sud.

En nombre de propriétaires d’automobiles et de téléphones, Cuba était alors deuxième, juste après les Etats-Unis, et premier en matière de télévisions. C’était un paradis pour les touristes américains.

Qu’est-ce qui a mal tourné ?

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Fondateur et président d'Agora Inc., une maison d'édition publiant des lettres d'information financières pour les investisseurs particuliers.

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