Il faut interdire de parler du vin sur Internet avec les armes utilisées contre les sites nazis ou pédophiles

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 11 octobre 2013 à 9h18

"Quand on voit les mesures qui ont été prises concernant les sites web néo-nazis, on réalise qu'il y a des solutions". Des solutions à quoi ? Des solutions pour "mettre fin aux discussions sur le vin dans les médias, notamment sur Twitter et sur les blogs" ! Cette déclaration hallucinante a été faite cette semaine par Patrick Elineau, directeur général de l'ANPAA, l'Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie, à la revue américaine de référence Wine Spectator.

La censure politique de l'Internet chinois modèle d'une censure du vin sur l'Internet français ?

L'ANPAA et son président défendent le principe d'une nouvelle taxe sur le vin, à inclure dans la loi de finances 2014, afin de décourager ceux qui en boivent "non pour le goût du vin mais pour l'alcool qu'il contient" d'en consommer. La taxe renchérirait considérablement le prix des "petits vins" à trois euros ou moins la bouteille. Et tant pis si ces vins sont aussi consommés par des amateurs de vin qui n'ont pas les moyens de s'acheter tous les jours de grands crus...

Mais Patrick Elineau va plus loin, puisque il cite les mesures de censure prises par le gouvernement chinois sur Internet pour priver les dissidents de tribunes, ou encore le blocage des sites pornographiques ou pédophile en vigueur en Australie, comme exemple de ce que la France pourrait faire pour censurer tout ce qui touche au vin sur la toile !

Vignerons, producteurs et négociants ne sont pas des dealers de drogue

Dans cette bataille pour ou contre le vin, sa taxation (enfin, l'augmentation des taxes auxquelles il est déjà soumis) et sa promotion, le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll a clairement déclaré qu'il s'opposerait à une nouvelle taxe. Mais c'est pourtant au Sénat, à majorité socialiste, qu'un projet de loi a été étudié visant à augmenter les taxes sur le vin, ajouter de nouveaux avertissements de santé sur les bouteilles, et restreindre encore les autorisations en matière de publicité et de promotion du vin... en particulier sur Internet. "Nous n'accepterons pas d'être traités comme des dealers de drogue alors que le vin fait partie intégrante de la gastronomie française classée au patrimoine mondiale de l'UNESCO" rappelle Bernard Farges, le président du CIVB, Comité Interprofessionnel des Vins de Bordeaux.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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