En 2015, sans Internet il est quasiment impossible de faire quoique ce soit : pas de mails, pas de recherches, pas d'informations... encore moins utiliser les services dématérialisés ou trouver un numéro de téléphone important. Et que dire de la recherche d'emploi alors que Pôle Emploi passe au tout numérique ?
Voilà qui n'inquiète pas les opérateurs fortement opposés au projet de loi de la secrétaire d'Etat au numérique, Axelle Lemaire.
Axelle Lemaire vs la Fédération Française des Télécoms (FFT)
C'est le journal L'Express L'Expansion qui dévoile cette lutte entre le gouvernement et les opérateurs, et plus particulièrement entre la FFT et Axelle Lemaire. Car cette dernière estime qu'Internet est aujourd'hui nécessaire et voudrait empêcher les opérateurs de couper l'accès au net aux familles qui ne peuvent plus payer leur facture.
L'idée est de placer les télécommunications, donc le téléphone et Internet, à la même enseigne que l'eau, le gaz et l'électricité : Internet devient alors un besoin, une nécessité, et les opérateurs seraient obligés de maintenir la ligne ouverte, avec quelques limitations de débit par exemple.
Ce serait un coût pour les opérateurs qui ne veulent tout simplement pas : ils s'opposent corps et âme à cette réforme. Pour une raison qui est, comment dire... absolument pas dans l'air du temps.
Internet n'est pas vital en 2015 et ce sont les opérateurs qui le disent
Selon les opérateurs, dont les propos sont rapportés par l'Express, c'est simple : "Nous ne sommes pas dans le même cas de figure que le gaz ou l'eau. Internet n'est pas indispensable au bien-être minimal et le service de téléphonie est déjà maintenu pour les foyers en difficulté afin de passer des appels d'urgence" estime Yves Le Mouël dans un entretien.
En 2015, donc, malgré ce que vous pensiez, Internet n'est pas fondamental à la vie en société. Qu'importe si on ne peut plus rien faire, même pas chercher un emploi (ce qui serait la seule solution pour se sortir de la misère), demander des aides et des allocs ou encore chercher le numéro du médecin le plus proche.
Pourtant, selon l'ONU, Internet est aujourd'hui un "droit fondamental"... et c'est le cas depuis 2012.