Pour Jean-Marc Ayrault, « les entreprises et ceux qui prennent des risques pour la croissance et l’emploi doivent se sentir entièrement soutenus »

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Par Laure De Charette Modifié le 18 avril 2013 à 3h01

« Vous ne pouvez pas redresser en onze mois un pays qui s'est affaibli pendant dix ans », dixit Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre donne une grande interview au journal Les Echos.

Jean-Marc Ayrault « espère », à défaut de le promettre ou de le garantir, « voir la situation s'améliorer d'ici la fin de l'année ». Un vœu sans doute pieu : on sait que les dépenses publiques d'un côté et les hausses d'impôts de l'autre vont atteindre d'ici la fin de l'année des chiffres record, sans parler du chômage, dont rien n'indique qu'il devrait baisser dans les mois à venir.

« Confiance », « dynamique », « espoir », « cohérence », tels sont les maîtres-mots du Premier ministre, qui tente –en vain ?- de redonner du souffle à l'action gouvernementale, moins d'un an après l'arrivée des socialistes au pouvoir. Il appelle chaque Français à avancer, à ne pas se laisser abattre : « Tout le monde doit s'y mettre. Cela demande de l'effort, mais on y arrivera ».

Au sujet des chefs d'entreprise en pleine déprime, le premier des ministres parle de « confiance », et des « clefs » pour la restaurer : la stabilité fiscale et la stabilité réglementaire, ainsi que le dialogue social, car « on ne réforme pas sans compromis et sans dialogue ».

De manière plus concrète, il explique que grâce à la Banque publique d'investissement, 120 millions d'euros ont déjà été utilisés en facilités de trésorerie par les PME et TPE, que 430 millions d'euros ont déjà été accordés ou sont en cours d'examen au titre du préfinancement dans le cadre du crédit d'impôt compétitivité, et que l'épargne réglementée va être mobilisée pour renforcer les fonds propres des PME. En outre, il annonce la suppression de l'obligation de rendre publics les comptes pour 1,4 million de TPE, au motif qu'il s'agit là d'« une charge inutile ».

Tâchant de se montrer convaincant, il assure que « les entreprises et ceux qui prennent des risques pour la croissance et l'emploi doivent se sentir entièrement soutenus ».

Avant de conclure, plein d'optimisme : « Je ne veux pas être le Premier ministre du tournant de l'austérité. Aujourd'hui, un effort est demandé, mais ce n'est pas l'apocalypse quand même ! ».

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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