Le secteur automobile est de nouveau frappé par un scandale d’envergure. Cette fois, contrairement au DieselGate qu’il a provoqué, il en est la victime : 6 entreprises japonaises seraient concernées par un scandale découvert au sein du métallurgiste Kobe Steel. Ce dernier aurait tout simplement falsifié les caractéristiques de sa production fournie, par la suite, à des constructeurs du monde entier.
Après Takata, Kobe Steel : un nouveau scandale au Japon
Le scandale Kobe Steel a explosé le week-end du 7 octobre 2017 causant une chute immédiate du titre en Bourse de plus de 20 % mardi 9 octobre 2017. Mercredi la chute s’est poursuivie à plus de 15 %. Il faut dire que le métallurgiste Kobe Steel, comme le rapporte le journal économique Nikkei, a tout simplement avoué avoir falsifié sa production.
Kobe Steel fournit de l’acier et autres métaux à des constructeurs du monde entier parmi lesquels Boeing, Mitsubishi Heavy Industries (MHI) ainsi que 6 constructeurs automobiles japonais : Toyota, qui a confirmé l’utilisation d’aluminium produit par Kobe Steel, mais également Nissan, Honda, Mitsubishi Motors, Subaru et Mazda.
Une fraude qui dure depuis des années
Selon l’un des vice-présidents de Kobe Steel, Naoto Umehara, qui a avoué la falsification le week-end du 7 octobre 2017, cette dernière pourrait avoir duré pendant plus de 10 ans. Elle était systématique : falsifier les caractéristiques techniques des métaux, notamment du cuivre, de l’aluminium, aurait permis de les rendre plus attractifs. 200 entreprises auraient reçu des produits ainsi falsifiés.
Parmi elles, les 6 constructeurs automobiles sus-cités qui devront maintenant identifier les pièces falsifiées et vérifier qu’elles ne présentent aucun danger pour l’automobiliste. Le cas échéant, il faudra rappeler les véhicules produits ce qui risque de coûter cher et produira un nouveau scandale dans le secteur automobile japonais après celui des airbags défectueux de Takata.