L’or, le dernier refuge en cas de crise

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 17 mars 2022 à 12h22
Or Lingots Pieces Demande 1
@shutter - © Economie Matin
3.000 eurosUn lingotin de 50 grammes vaut un peu plus de 3.000 euros.

À chaque crise, c’est la même chose : les épargnants inquiets se ruent sur l’or, sous toutes ses formes, et les cours de l’or sont repartis à la hausse ces dernières semaines.

L'or quand tout bascule

N’allez pas pour autant vous imaginer que les plus fortunés se ruent sur les lingots. Un kilo d’or, ce n’est ni facile à cacher ni à transporter. Non : ce qui attire les épargnants, les prévoyants, certains diront les inquiets où les peureux, ce sont surtout les petits lingotins, et bien entendu, Les napoléons et les Louis d’or.

Il y a des lingotins pour tous les goûts : le 50 grammes vaut un peu plus de 3.000 euros. Le 20 grammes, 1.200. Le 10 grammes évidemment en vaut la moitié. Quant aux Napoléon et aux Louis, comptez 350 euros la pièce.

Mais à quoi sert l’or en situation de crise. Et bien c’est assez simple à comprendre : c’est un excellent moyen pour mettre à l’abri ses économies, si l’on a peur qu’un jour les banques bloquent les retraits d’argent liquide, ou pire encore, si l’on à peur que notre monnaie perde brutalement de sa valeur, comme c’est le cas actuellement avec le rouble en Russie. C’est aussi un mode de paiement, quand plus rien ne fonctionne : avec un louis d’or, on fait un gros plein d’essence et de provisions. Avec une poignée, on achète une voiture.

Mais l'or est taxé

10.000 euros à la banque tiennent sur une ligne de relevé de compte. 10.000 euros convertis en louis d’or, c’est une trentaine de pièces, que l’on peut planquer à la cave, au grenier ou encore dans un trou au fond du jardin.

Mais attention : l’or n’a pas que des qualités, loin s’en faut. Que vous vendiez une pièce, ou donc, un lingot, vous serez soumis à une taxe : 1,5% partent en fumée, pardon, en taxes, si vous ne pouvez pas prouver l’origine de la pièce ou du lingot.

En conclusion, retenez que l’or n’est pas vraiment un placement. C’est d’abord un moyen sûr de mettre à l’abri son argent, sauf à se le faire voler.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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