Simplifier est un enjeu de compétitivité pour les entreprises, les TPE et PME, les entrepreneurs, les indépendants, qui consacrent trop de temps aux démarches administratives. C’est également un enjeu d’attractivité pour la France qui doit convaincre les entreprises étrangères qu’elle n’est plus le pays de la complexité. C’est bon pour la croissance : lever les verrous qui peuvent freiner les initiatives permettra d’accélérer la reprise et de créer plus d’emplois. C’est enfin un État plus réactif au service des citoyens. La France suit-elle ce chemin là ?
"Aller plus loin"
Oui, à en croire le secrétaire d'Etat à la siplification, Jean-Vincent Placé (pas très objectif...) ! Mais la partie n'est qu'entamée : il faut, dit-il, « amplifier, accélérer et aller plus loin » dans le choc de simplification promis par le président de la République en mai 2013.
Pour y parvenir, il a présenté 50 nouvelles mesures, destinées à faciliter l'accès des entreprises innovantes aux aides, dématérialiser les contrats d'apprentissage ou encore généraliser le bulletin de paie électronique.
5 milliards d'économies
Jean-Vincent Placé en a profité pour présenter dans la foulée une étude menée par le cabinet Ernst & Young, selon laquelle, à terme, le choc de simplification génèrerait environ 5 milliards d'euros d'économies par an.
Comme l’explique un article des Echos, pour arriver à ce chiffre, le cabinet de conseil a passé au peigne fin les quinze mesures les plus significatives parmi les 262 dédiées aux entreprises et en vigueur en juillet 2016.
Pour aider les entreprises en particulier, un Conseil de la simplification a même été créé. Il structure ses travaux autour de 10 chantiers qu’il a identifiés, correspondant aux moments de vie clés pour les entreprises : Créer une entreprise, Développer son entreprise, Exercer son activité, Reprendre, transmettre, rebondir, Importer et exporter, Répondre aux obligations comptables, fiscales et sociales, Employer et former, Répondre aux marchés publics, Aménager et construire, Echanger avec l’administration.
La simplification est un enjeu français, mais également un enjeu européen : selon les estimations de la Commission européenne, une réduction de 25 % des charges administratives pesant sur les entreprises permettrait une augmentation du PIB européen de 0,8 % à court terme et de 1,4 % à plus long terme.