Le monde entier est au bord de la rupture de papier toilette. Les mesures prises pour lutter contre la circulation du virus et la crise des conteneurs ont des conséquences significatives sur la pâte à papier, matière première du papier toilette.
Le papier toilette est un des symboles de la crise sanitaire. Durant l'éclatement de l'épidémie au printemps dernier, les rayons des supermarchés se sont vidés. Un an plus tard, on risque une nouvelle pénurie ! Les besoins sont toujours là : le télétravail ainsi que l'assèchement des stocks constitués au début de la crise sanitaire alimentent significativement la demande. Une bonne nouvelle a priori pour les producteurs de pâte à papier et pour les fabricants de papier toilette, mais le secteur est une victime collatérale de la crise des conteneurs. Les exportations chinoises de biens ont fortement repris vers l'Europe et les États-Unis, provoquant un embouteillage des porte-conteneurs.
Crise des conteneurs
Les producteurs de pâte à papier utilisent des cargos de marchandises générales (« break bulk »), un type de navires différents des porte-conteneurs. Mais avec la pénurie de conteneurs disponibles, de nombreux exportateurs utilisent ces fameux cargos « break bulk ». Résultat : il revient plus cher de transporter la pâte à papier. Cela touche notamment Suzano, le géant brésilien de la matière première, qui prévient du retard de livraison. Plusieurs expéditions prévues en mars seront finalement effectuées en avril.
Les prix du papier toilette pourraient augmenter
Il est donc à craindre une hausse des prix du papier toilette, la pâte à papier étant plus difficile à trouver pour alimenter les lignes de production des fabricants de papier toilette ! La situation est d'autant plus compliquée que les restrictions de déplacement liées à la crise sanitaire retardent le départ de nombreux conteneurs, ajoutant encore à la crise des conteneurs.