Dans une tentative d’influencer l’opinion publique sur la libéralisation du marché des médicaments, E.Leclerc avait lancé une vaste campagne publicitaire dans laquelle l’enseigne annonçait « un docteur en pharmacie dans chacune de ses parapharmacies », au nombre de 245 sur le territoire. Une publicité jugée mensongère et pour laquelle les pharmaciens veulent désormais être dédommagés.
Pas de pharmacien en parapharmacie E.Leclerc
L’affaire de la publicité mensongère d’E.Leclerc avait été jugée en décembre 2019 par le tribunal de commerce de Créteil. Alors que le distributeur annonçait dans chacun de ses parapharmacies un docteur en pharmacie, ce qui lui permettait dans les publicités de pointer du doigt une théorique absurdité de la situation puisque la personne ne pouvait pas vendre de médicaments, il n’a pas été en mesure de prouver ses dires. En somme, il n’y a pas de docteur en pharmacie dans chacune de ses parapharmacies.
Condamné pour publicité mensongère à 30.000 euros d’amende, E.Leclerc a fait appel. Mais l’UDGPO (Union des groupements de pharmaciens d’officine) a décidé de porter l’affaire devant un autre tribunal.
Une « action collective » contre E.Leclerc
La condamnation du tribunal de Créteil prévoit en effet une amende pour le distributeur de Michel-Edouard Leclerc, mais pas de dédommagement pour les pharmaciens, en particulier ceux situés à proximité d’une des parapharmacies du groupe.
Ainsi, le syndicat UGDPO, déjà à l’origine de la plainte pour publicité mensongère, a décidé d’attaquer à nouveau E.Leclerc pour demander, cette fois, réparation pour un « préjudice moral et économique ».
Fort de la victoire de décembre 2019, l’UDGPO estime qu’il y a environ 2.000 pharmacies en France qui pourraient demander réparation. Une action de classe est donc lancée et elle pourrait coûter cher à E.Leclerc, si elle aboutit. Car encore faudra-t-il prouver qu’il y a eu préjudice moral et économique…