Combien de fois il arrive de prévoir trop grand, de préparer trop à manger et, au final, de devoir jeter une partie du repas ? bien trop souvent. Un véritable gâchis alimentaire qui, en France, représente 13 kilos d'aliments non consommés par an par personne. Auxquels s'ajoutent 7 kilos par an et par personne d'aliments non déballés. Pour réduire un peu cette tendance, une start-up américaine a trouvé la solution : le partage.
LeftoverSwap : un don sans contrepartie
L'idée de LeftoverSwap est simple : surfant sur les applications de partage de biens tels que les appartements et les voitures, les fondateurs ont misé sur la nourriture. Mais avec une différence fondamentale : il n'y a pas de contrepartie financière.
Il s'agit d'un pur et simple « don » de nourriture afin qu'elle ne finisse pas dans la poubelle. Alors pas question de faire concurrence aux restaurants et de recréer une polémique comme celle qui touche en ce moment Uber qui s'est attirée les ires des taxis. Simplement, du bon sens : pourquoi jeter quand on peut donner ? Naturellement, il faut une touche de générosité.
Un succès mitigé aux Etats-Unis
L'application n'a pas fait le Buzz et après plus d'un an de lancement, elle a été lancée en 2013, LeftoverSwap ne revendique que 10 000 utilisateurs. Mais le développement pourrait bien s'accélérer.
D'autant plus que l'utilisation est simple : en cas de restes, l'utilisateur prend une photo et géolocalise son plat. Un autre utilisateur, intéressé, viendra alors le récupérer. Et comme personne ne fera plusieurs kilomètres pour aller chercher des restes, l'idée c'est de partager avec ses voisins. Au fond, un reste de tarte, ça peut être le début d'une belle histoire.
Pour l'instant, LeftoverSwap n'est disponible qu'aux Etats-Unis mais les développeurs pourraient tenter une percée à l'international.
Encore quelques problèmes à régler
Si l'idée est plus qu'intéressante, pour ne pas dire intelligente, elle soulève des problèmes majeurs parmi lesquels la question de l'hygiène. Vu que ce sont des privés qui préparent les plats, il ne peut y avoir de contrôle.
Cette question a attisé les inquiétudes du Département américain de la Santé qui s'est intéressé à l'application. Sans pour l'instant prendre de mesures.