Une région fortement endettée, des associations arrosées, des marchés publics suspects... voici quelques unes des découvertes fâcheuses réalisées par le cabinet Ernst and Young, en analysant les comptes de la région Ile-de-France à la demande de sa nouvelle présidente, Valérie Pecresse.
Quand un cabinet d’audit de réputation mondiale comme Ernst & Young parle de “dégradation financière significative”, c’est effectivement qu’il y a un problème... En cinq ans, sous la présidence du socialiste Jean-Paul Huchon, la dette de la région Ile-de-France a ainsi augmenté de... 53 % ! Dans le même temps, loin de chercher à faire des économies pour faire face à l'augmentation de sa dette, la région a continué à embaucher des fonctionnaires : + 16 % en 5 ans, soit un coût pour les finances de la région de près de 60 millions d’euros.
Les subventions aux associations ont augmenté de 2010 à 2015
L’audit d’Ernst & Young révèle que la maladie des subventions aux associations a explosé. le nombre des assocations soutenues par la région, et les montants versés, a augmenté de 2010 à 2015. Loin de faire des économies alors que les recettes fiscales étaient en chute libre, l'exécutif régional dirigé par Jean-Paul Huchon a distribué 50 millions d’euros supplémentaires à des associations pendant cette période. Problème supplémentaire : l’audit révèle que dans 71,4 % des dossiers analysés, “la région ne semble pas être en mesure de pouvoir vérifier la régularité de l'emploi de la subvention au regard d'un bilan qualitatif et quantitatif de l'action” (sic).
Ile-de-France : marchés publics suspects
Si l’on ajoute des marchés publics truffés d’irrégularités, le rapport dit notamment que “certaines des situations permettent de s'interroger quant au respect du principe d'égalité et de traitement des candidats”, on comprend la colère de Valérie Pécresse, qui découvre toute une série de bombes à retardement coincées sous les manettes de la première région de France...