Les différentes solutions de rémunération variable : panorama des outils existants

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Par Côme Lagarigue Publié le 20 décembre 2017 à 5h00
Entreprises Salaires Remuneration Variable
1 140 eurosLe salaire minimum en France est de 1 140 euros nets.

« La structure de la rémunération doit s’entendre comme ce qui touche à la répartition entre le fixe et le variable, aux paramètres des objectifs (individuels ou collectifs), et au mode de calcul du variable (prime fixe, prime proportionnelle, assiette de calcul des primes) », il existe donc différentes solutions de rémunération variable. – Maître Emilie VOIRON, Article juritravail.com.

La rémunération variable fait intervenir une multitude de paramètres et permet une certaine individualisation des salaires en entreprise. Quelles sont les différentes solutions de rémunération variable existantes ? Quels outils sont privilégiés par les entreprises pour motiver et récompenser leurs salariés ? Quels sont les éléments composant le package global de rémunération sans pour autant dépendre de la rémunération variable ? Dans cet article, retour sur le concept de rémunération variable et panorama des outils existants !

La rémunération variable : récompenser spécifiquement chaque réussite

« La clause de rémunération variable vise à rendre flexible une part de la rémunération du salarié. Elle est dépendante de la fixation d’un objectif initial. Ainsi, plus le salarié sera proche de la réalisation de l’objectif qui lui aura été fixé, plus sa rémunération sera importante. Le salaire comprend une part de rémunération fixe et une part de rémunération variable ». – Extrait du site spécialisé editions-tissot.fr

Utilité de la rémunération variable : à chaque levier, une fonction particulière

Nous pouvons dissocier deux grands modèles de rémunération variable, d’une part les primes et bonus et d’autre part les commissions. A ces deux modèles majoritaires, viennent s’ajouter un nombre important de systèmes de rémunération variable différents. En effet, chaque système de rémunération variable étant propre à une entreprise donnée, celle-ci l’aura défini en fonction de critères et de barèmes de calculs qui lui seront propres. Dans la majorité des entreprises, la personnalisation du système de rémunération variable va encore plus loin, dans la mesure où il n’est pas rare d’observer des systèmes de rémunération spécifiques à un service en particulier, voire à un seul salarié ce qui n’est pas forcément recommandé !

Comment peut-on définir le concept de rémunération variable ? La rémunération variable est propre à chaque fonction de l’entreprise et/ou individu. Elle va représenter une partie de sa rémunération globale ou sa totalité et est composée de différents éléments de rémunération qui dépendront directement d’objectifs qualitatifs et/ou quantitatifs, individuels et/ou collectifs et de leur atteinte effective.

Il existe une réelle disparité entre les différentes catégories de salariés. En outre, certains commerciaux vont par exemple se voir attribuer une rémunération en majorité basée sur le variable quand d’autres, à l’image de certaines fonctions supports, bénéficieront uniquement d’un niveau de rémunération fixe sans possibilité de le faire évoluer.

Parmi les différents dispositifs entrant en compte dans l’appréhension de la rémunération variable, on retrouve notamment, le caractère et l’étendue des objectifs fixés au salarié (individuel, collectif, mixte, etc…), le type d’objectifs (qualitatifs ou quantitatifs, comme par exemple, la satisfaction client, le respect des règles internes ou encore le chiffre d’affaires réalisé).

Dans une autre mesure, il est primordial de ne pas confondre la rémunération variable directe et indirecte. En effet, les bonus, primes et commissions vont dépendre plus directement des actions réalisées par le salarié dans le cadre de son travail au quotidien, ces dispositifs composent la rémunération variable directe.

En parallèle, nous retrouvons, l’intéressement et la participation, qui eux représentent des éléments de rémunération plus « éloignés » du travail réalisé par le salarié. Ces éléments vont dépendre d’un chiffre d’affaires global de l’entreprise, auquel le salarié aura également contribué mais de manière plus indirecte. Ces éléments font donc partie de la rémunération variable indirecte. Pour l’analyse d’un dispositif de prime, l’intéressement et la participation ne doivent pas être comptabilisée dans l’assiette de prime du collaborateur.

D’autres primes, comme notamment, la prime d’ancienneté, n’entrent pas par définition dans les composantes de la rémunération variable. En effet, le montant de ces « primes » est souvent fixé dans le cadre d’une convention collective d’entreprise, ou de branche et bénéficie d’un taux fixe dans la plupart des cas[CL1] . Aussi, n’étant pas corrélée à la performance qualitative ou quantitative d’un salarié, ce type de prime ne peut être considéré comme étant de la rémunération variable directe ou indirecte.

La rémunération variable complète stratégiquement le salaire fixe

« Lorsqu’une rémunération variable est proposée, les objectifs à atteindre ou les critères déclenchant le versement de la commission doivent être clairement précisés au salarié et limités dans le temps. Dans une perspective d’efficacité, vous avez de toutes manières tout intérêt à vérifier régulièrement que les objectifs sont compris et pris en compte par vos collaborateurs pour que ceux-ci les poursuivent vraiment ». – Article expert-comptable-tpe.fr

Rémunération variable et rémunération fixe, différentes mais complémentaires

Longtemps réservés aux populations commerciales, les primes et autres bonus tendent à s’étendre à toutes les fonctions de l’entreprise. Du marketing, à la comptabilité en passant par les RH, de plus en plus de salariés se voient proposer une partie de rémunération variable en fonction d’objectifs de performance précis, définis en amont. Ainsi, il est important de ne pas mélanger la rémunération variable et la rémunération fixe, qui par définition, ont une utilité et des objectifs différents.

Tout d’abord, la rémunération fixe reflète un niveau de responsabilité en entreprise, un niveau de maîtrise ou encore d’expérience d’un salarié en fonction d’un poste particulier. Elle vient «rémunérer» le savoir-faire et savoir-être du salarié de manière objective. A contrario, la rémunération variable, directe ou indirecte, vient rémunérer la performance individuelle et/ou collective, d’un salarié sur une période donnée. Généralement évaluée sur un cycle de performance donné en accord avec le secteur d’activité, elle a pour but de motiver et d’inciter les salariés à « se dépasser » en atteignant leurs objectifs qualitatifs et quantitatifs.

A la question de savoir, s’il existe un ratio idéal entre rémunération fixe et rémunération variable, la réponse ne peut être générale. En fonction du type de postes, des enjeux stratégiques que représentent les missions confiées, etc…, vous retrouverez un système de rémunération particulier. Pour des commerciaux par exemple, il est intéressant de faire un benchmark des ratios pratiqués par la profession en fonction des secteurs d’activités et des profils des salariés. Ainsi, votre système de rémunération sera plus juste et incitera vos commerciaux à continuer le chemin avec vous encore longtemps !

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Spécialiste de la rémunération variable, Côme Lagarigue est chef de projet chez comment-remunerer.com et publie régulièrement des articles sur le blog de la rémunération variable.

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