Les policiers se montreront-ils un brin tolérants, le temps que l’information circule vraiment ? Tout automobiliste au volant d’un véhicule mis en circulation avant le 1er janvier 1997, c’est-à-dire qui a près de vingt ans, seront verbalisés à partir de demain, s’ils sont pris en flagrant délit de rouler dans les rues de la capitale en semaine.
Exit les vieilles 2CV !
Et pour cause : les vieilles voitures polluent, bien plus que les modèles neufs ou plus récents ! Or Anne Hidalgo, la maire de Paris, a promis à ses administrés qu’ils pourraient respirer un air plus pur pendant son mandat.
A partir du 1er juillet 2016 donc, mieux vaut remiser sa vieille voiture au placard, venir à Paris le samedi ou le dimanche ou se contenter de sillonner la banlieue en semaine.
Qui est concerné par cette interdiction inédite de rouler dans la capitale ? Les voitures de particuliers et les utilitaires légers, tous essence ou diesel, respectivement mis en circulation avant le 1er janvier 1997 et le 1er octobre de la même année ; mais aussi les deux-roues motorisés d'avant le 1er juin 1999, ainsi que les poids lourds, bus et cars, essence ou diesel, d'avant le 1er octobre 2001. L'interdiction s'appliquera du lundi au vendredi de 8 heures à 20 heures et 7 jours sur 7 selon le même créneau horaire pour cette dernière catégorie seulement.
Et gare aux contrevenants ou aux tête-en-l’air : l’amende est de 35 €.
Bientôt une vignette obligatoire
Cette nouvelle mesure n’est pas isolée : depuis septembre 2015, les poids lourds et les autocars d'avant octobre 2001 sont bannis des rues de la capitale.
Et à partir du 1er janvier 2017, le propriétaire de chaque véhicule devra obligatoirement coller sur son pare-brise une vignette, verte, violette, jaune, orange, etc, en fonction de la date de son niveau de pollution (lié à la date de première mise en circulation du véhicule, et du carburant utilisé).
En réalité, ce plan ne devrait pas impacter grand monde, seulement environ 4 400 automobilistes (soit 1 % des voitures immatriculées en Île-de-France), d’après les estimations de la mairie de Paris, 1300 camionnettes et 3700 deux-roues motorisés.
Malgré tout, certaines associations sont vent debout contre ces mesures, au motif qu’elles sont discriminantes. Car qui n’a pas les moyens de changer son vieux véhicule, pour en racheter un neuf ou un plus récent ? Les personnes les plus modestes évidemment… C’est du moins la critique faite par l'Automobile Club et 40 Millions d'automobilistes.