Les couples qui ont connu une séparation alors qu’ils habitaient déjà ensemble et qu’ils ont eu, comme projet, d’acheter un logement en commun (ou de le louer) connaissent ce problème : quoi faire avec ce bien immobilier ? Selon l’Insee la plupart ont tranché : l’un deux va rester habiter là. Si vous pensiez que l’homme va faire le galant et chercher ailleurs, vous vous trompez…
Un des membres du couple reste dans la maison dans 75 % des cas
L’étude de l’Insee publiée lundi 17 juillet 2017 revient sur ce moment fatidique de l’histoire d’un couple qui se sépare : qu’en est-il du logement un an après le divorce ou la séparation ? Il semblerait que 75 % des couples dans cette situation aient opté pour que l’un deux reste dans le logement et que l’autre déménage. Seuls 5 % optent pour rester les deux dans le même logement.
Rupture de PACS, séparation ou divorce ne changent rien, selon l’Insee : qu’elle que soit la situation l’un des deux conjoints reste et l’autre part. Sauf pour les 20 % des couples qui ont opté, à distance d’un an de la séparation, de partir tous les deux.
La femme contrainte de déménager le plus souvent
Dans cette situation on pourrait se dire que l’homme va avoir un dernier élan de galanterie et prendre en charge le déménagement, toujours très compliqué. Ce serait logique, d’autant plus qu’en moyenne un homme gagne plus qu’une femme, malheureusement, et qu’il aurait donc en théorie plus de facilités à retrouver de quoi se loger.
Que nenni ! Selon l’Insee, dans 43 % des cas, un an après la séparation, l’homme est celui qui habite toujours dans le logement commun contre 32 % des femmes. Quatre ans après la séparation, la tendance est la même : 27 % des hommes vivent toujours dans l’ancien logement en commun contre 22 % des femmes.
Toutefois, cela peut s'expliquer aussi par l'impossibilité financière des femmes de garder le logement du fait de leurs revenus inférieurs à ceux de l'homme (qui, en moyenne, subvient à 60 % du budget d'un couple en France).
Quelques exceptions à cette règle
On remarquera, d’après l’étude de l’Insee, que deux paramètres vont faire s’inverser la tendance. En premier lieu Paris où 42 % des femmes garde la maison ou l’appartement, soit plus que les hommes.
Et la présence d’enfants : dans ce cas ce n’est pas le sexe du parent qui joue mais bien la décision de qui des deux va obtenir la garde. Si la femme obtient la garde exclusive elle reste dans l’appartement un an après le divorce 41 % des fois. Si l’homme obtient la garde il va toutefois garder le logement 56 % des fois. En cas de garde partagée c’est une nouvelle fois l’homme qui remporte le plus souvent le droit de rester dans le logement.