Le DieselGate et les politiques de réduction des émissions polluantes dans le monde, France comprise, ne font pas que mal aux constructeurs. Si ces derniers doivent passer à la caisse dans le cadre des amendes qui leur sont infligées, les acheteurs passent à la caisse lorsqu’ils décident de changer de voiture. Les Français ne sont pas en reste puisque le malus auto va rapporter gros à l’État.
Un premier trimestre record pour le nouveau malus auto
Le prix d’une voiture neuve est en forte hausse en 2016 : 25 828 euros. Ça ne devrait pas baisser en 2017 à cause, entre autres, du nouveau malus auto durci le 1er janvier 2017 et qui fait grimper le prix des voitures, notamment des grosses voitures.
Le malus intervient dès que les émissions dépassent les 127 grammes de CO2 au kilomètre, soit 4 grammes de moins qu’en 2016. Ce n’est pas énorme mais ça suffit pour faire augmenter de 50 % le nombre de véhicules neufs impactés par le malus au premier trimestre 2017 (par rapport au premier trimestre 2016). Au total, selon le journal Les Echos qui révèle les données du cabinet AAA DATA ; 114 384 voitures neuves ont payé ce malus au premier trimestre 2017.
Plus c’est puissant, plus le malus est cher, plus ça rapporte
Désormais, sur l’ensemble des véhicules neufs vendus en France au premier trimestre 2017, 16 % ont été touchés par le malus. Sans surprise ce sont les voitures puissantes, notamment les allemandes, qui souffrent le plus. Les véhicules de luxe, comme les Ferrari ou les Maserati, rapportent très gros à l’État : grâce au nouveau malus de 10 000 euros, Bercy a pu récolter 17,6 millions d’euros en trois mois.
Globalement, selon les données du journal Les Echos, le malus auto version 2017 a permis de récolter 89,8 millions d’euros au premier trimestre 2017, en hausse de 20 % sur un an. Mais Bercy espère encore plus : 347 millions d’euros, un record, pour l’année 2017… soit une hausse de 35 % des montants sur un an.