Si la Loi Travail est décriée par la gauche et par une partie de la droite, le Medef n'a jamais caché son soutien à la loi... vendredi 4 mars 2016, invité sur BFM Business, Thibault Lanxade, numéro deux du syndicat des patrons, est revenu à la charge en soutien à François Hollande et Myriam El-Khomri contre la fronde des syndicats des travailleurs et des Français.
Le Medef se mobilise à son tour
La première mobilisation du Medef en faveur de la Loi Travail a sans doute été la pétition "Oui à la Loi Travail" lancée sur Change.org en réponse à la pétition "Loi Travail : non merci !". Mais si la deuxième devrait passer le cap du million de signatures dans quelques jours (elle a atteint 974 000 signatures vendredi 4 mars 2016 à midi), celle du Medef frôle à peine les 15 000 soutiens. Et de ces 15 000 signataires bon nombre sont en réalité opposés au projet de loi et n'ont signé que pour déposer un commentaire.
Faute d'avoir trouvé le soutien espéré sur Internet, le Medef a tenté de faire changer les avis par le biais d'un média plus classique, la télévision. Et c'est Thibault Lanxade qui s'est collé à l'exercice.
Une loi pour faire baisser le chômage
Pour le numéro deux du Medef en charge des TPE-PME, la loi Travail apporte "les clés pour faire baisser la courbe du chômage" car cette dernière tend "vers la mobilité, la flexibilité". Notamment, M. Lanxade défend l'assouplissement des conditions de licenciement économique qui est pourtant le point le plus critiqué par les opposants au texte.
S'il "comprend l'inquiétude des jeunes avec un taux de chômage aussi élevé", Thibault Lanxade demande que cette loi ne soit pas mise "en défaut". La loi va "au contraire donner plus de flexibilité, plus de souplesse, pour pouvoir s'insérer sur le marché de l'emploi de façon plus pérenne".
Bien évidemment, si le Medef craint que la loi soit retirée, c'est à cause de la mobilisation annoncée des étudiants et lycéens. Un fait qui lui rappelle de mauvais souvenirs : "on voit bien qu'on a très exactement les mêmes caractéristiques que sur le CPE où on va titiller les lycéens et les milieux étudiants". Or le CPE, en 2006, avait été retiré par le gouvernement justement à cause de la mobilisation massive des jeunes.