C’est indéniablement une bonne nouvelle pour les caisses publiques. Fin 2016, la France observait une baisse du nombre d’allocataires des minima sociaux, une première en huit ans.
L’étude de la Direction de la Recherche, des Etudes, de l'Evaluation et des Statistiques (DREES) montre que le nombre d’allocataires de minima sociaux (hors allocation temporaire d’attente et allocation pour demandeur d’asile) avait reculé de 1,8% sur un an. À la fin de l’année 2016, on comparait 4,15 millions de personnes qui recevaient un minimum social. Durant les deux années précédentes, le rythme avait connu une décélération (2,7% en 2014, 1,6% en 2015). Pour 2016, le chiffre montre donc un reflux du nombre d’allocataires.
Le rôle du RSA
Comment expliquer ce recul ? Il est le fruit, en grande partie, du nombre de bénéficiaires du RSA qui baisse : de 1,95 million en 2015, ils sont passés à 1,86 million l’année suivante. Une baisse de 4,3%, là aussi du jamais vu en huit ans. Les jeunes en particulier sortent du RSA plus rapidement : le nombre d’allocataires de moins de 30 ans a reculé de 9,3%, relève la DREES, contre 4,3% pour la catégorie 30 à 49 ans, et 0,6% seulement pour les allocataires âgés de 50 à 59 ans.
Amélioration du marché du travail
Cette baisse du nombre d’allocataires du RSA est le résultat de l’amélioration du marché du travail à compter de 2016, et de sa « moindre dégradation » entre 2012 et 2015. Un terreau favorable donc, auquel s’est ajouté le changement du RSA activité en prime d’activité depuis le début de l’année 2016. Enfin, l’allocation de solidarité spécifique (ASS), affiche un recul de 3,9%, ce qui participe aussi de la baisse du nombre d’allocataires.