Arcelor Mittal : donnera, donnera pas Florange ?

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 1 octobre 2012 à 5h48

Que se sont dit François Hollande et Lakhsmi Mittal jeudi dernier à l'Elysée ? D'après Libération de ce week-end, le patron du numéro 1 mondial de la sidérurgie et le président de la République auraient convenu d'une solution pour les hauts-fourneaux de Florange (Moselle). Mittal accepterait de céder le site industriel de Florange. Mais à quel prix, quelles conditions ?

Les salariés du groupe qui ont multiplié ces derniers mois les coups d'éclat, et que tous les candidats à la présidentielle ou presque étaient allés visiter avec leur lot de promesses, seront fixés sur l'avenir de Florange ce matin. Un comité central d'entreprise, auquel participent de droits les représentants syndicaux, devrait fixer le sort de Florange.

La décision de vendre ou de céder gratuitement Florange n'est pas simple pour le groupe Mittal. 9 des 25 acieries du groupe sont à l'arrêt en Europe, crise oblige, mais aussi en raison de la chute des cours de l'acier, les deux étant évidemment liés. Laisser à Florange se construire un avenir seul (peu probable) ou avec un repreneur consisterait donc pour Mittal à accepter de se créer un nouveau concurrent sur le marché de l'acier. Contre quelles contreparties ? Ajoutons que si les hauts-fournaux de Florange sont à l'arrêt depuis 14 mois, le reste du site industriel, la fabrique de bobines d'acier, et la cokerie (fabrique de boulets de charbon de coke à partir de houille), tournent à plein, avec des clients au bout de la chaîne...

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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