Le chômage va continuer à baisser en France dans les prochains mois, a assuré Muriel Pénicaud, la ministre du Travail. Qui craint néanmoins les retombées des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis.
Au deuxième trimestre, la France a retrouvé le niveau de chômage du début de l'année 2009, c'est à dire 8,5% de la population active. Le taux de chômage a reculé de 0,6 point en un an. Et cette tendance à la baisse ne devrait pas faiblir, selon Muriel Pénicaud. « Le train de la croissance est là, le train de l'emploi est là », a expliqué la ministre du Travail devant les caméras de BFM TV. Et ce même si la croissance sera relativement modeste cette année : les entreprises n'auraient « plus peur » d'embaucher grâce aux réformes mises en place par le gouvernement, assure-t-elle.
Réformes gouvernementales
Parmi les mesures qui, selon la ministre, permettent aux chômage de décroître : la réforme de l'apprentissage et les nouvelles règles de l'assurance chômage (qui entreront en vigueur le 1er novembre). Par ailleurs, « l'investissement est très important en ce moment, c'est créateur d'emplois ». Si la tendance reste la même, l'objectif fixé par Emmanuel Macron — 7% de chômage d'ici la fin du quinquennat, en 2022 — pourrait être atteint, explique Muriel Pénicaud.
Craintes sur les tensions commerciales
Mais cet objectif reste soumis au bon vouloir d'un environnement international difficile. « La tendance va continuer sauf s'il y avait un changement de la donne économique mondiale qui abîmerait notre croissance », explique la ministre, qui cite la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. La France est moins exposée que d'autres pays européens aux aléas des variations des échanges commerciaux, mais « on a quand même une petite inquiétude sur les tensions commerciales », a-t-elle reconnu.