Quelle hausse pour les allocations au 1er avril 2024 ?

Le taux d’augmentation des allocations confirmé

Si l’inflation en France ralentit, elle reste supérieure aux 2% jugés convenables. Et c’est dans ce cadre que le gouvernement a confirmé une augmentation de 4,6% des différentes prestations versées par les Caisses d'allocations familiales (CAF) et les caisses de Mutualité sociale agricole (MSA).

Cette revalorisation, inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024, restait incertaine. Du moins jusqu’à ce que le magazine Capital réussisse à la confirmer auprès du ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités.

AAH, RSA : les allocations vont augmenter

Le taux d’augmentation des allocations est calculée selon un mécanisme bien défini, prenant en compte l'évolution de la moyenne annuelle des prix à la consommation, hors tabac, sur les douze derniers mois. Ainsi, les prestations légales, essentielles pour de nombreux foyers français, verront leur montant ajusté en conséquence dès le début du mois d'avril 2024.

Parmi les allocations impactées par cette mesure, on retrouve notamment :

Les allocations familiales,
Le Revenu de solidarité active (RSA),
La prime d’activité,
L'allocation aux adultes handicapés (AAH),
La prestation d'accueil du jeune enfant (PAJE),
Et d'autres aides spécifiques.Il est à noter que cette augmentation de 4,6% représente un coup de pouce pour les bénéficiaires… mais ne suffit pas à compenser l’inflation de 2023 qui a atteint 4,9% selon l’Insee. Reste que, par exemple, une personne seule percevant le RSA verra sa prestation mensuelle passer de 607,75 euros à 635,71 euros.

« Un couple avec deux enfants gagnant moins de 74.960 euros par an, va voir le montant de ses allocations familiales passer de 141,99 euros à 148,52 euros par mois », souligne par ailleurs Capital.

Allocations et aides sociales : vers une possible sous-indexation en 2025 ?

Toutefois, cette revalorisation pourrait être une des dernières à suivre fidèlement l'inflation. En effet, selon les informations de Capital, des discussions autour d'une possible sous-indexation des prestations sociales en 2025 ont été évoquées, dans le cadre de la recherche d'économies budgétaires par le gouvernement.

Bruno Le Maire, sur fond de croissance inférieure à ce qui était prévu, vise entre 10 et 20 milliards d’euros d’économies sur le budget afin d’éviter de faire exploser le déficit public. Pour rappel, alors que le gouvernement tablait sur 1,4% de croissance en France en 2024, il a finalement revu en février 2024 la croissance à la baisse à 1%.