Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Opération Yellowhammer… cela pourrait se traduire par opération Marteau jaune !
Cela va presque comme un gant à Boris Johnson le premier ministre en charge et à sa tignasse blonde et son activisme proche d’un éléphant dans un magasin de porcelaine.
En réalité, il y a dans les cartons anglais trois opérations avec trois noms de code différents.
L’opération Yellowhammer permet d’organiser le continuité du fonctionnement et des approvisionnements en cas de Brexit sans accord.
L’opération Kingfisher, vise à assurer la continuté des affaires et à fournir toute l’aide nécessaire aux entreprises et évidemment au secteur de la finance.
Enfin, en cas de gros problème il faudra ouvrir le classeur de l’opération Back Swan, signifiant « Cygne Noir » (je vous en parle de temps en temps)... enfin, en cas de problème c’est l’expression pudique pour parler de « disaster scenario » comme on dit de l’autre côté de la manche… ou de scénario catastrophe… Tout est prêt du côté de la perfide Albion.
Mais revenons au Boris, cet homme échevelé présenté comme un ogre, un éléphant, un mangeur d’enfants et évidemment un destructeur d’Europe ce qui explique tous les maux dont « on » l’accable.
Il se pourrait que le Boris arrive bien à faire son Brexit, car la loi qui a été votée contre lui et son projet de sortie de l’Union Européenne par les députés n’est pas une loi interdisant le Brexit mais interdisant de faire un Brexit sans une demande de report préalablement s’il n’y a pas d’accord.
Mais imaginons, que l’Union Européenne refuse un report, imaginons que l’Union Européenne ne veuille plus négocier et constate l’échec des négociations et mette fin à ces dernières, alors en cas de refus de report, le Boris pourrait décider de faire son Brexit… en ayant appliqué la loi ! Les derniers espoirs d’un Brexit sont entre les mains… de la Hongrie qui pourrait être bienheureuse de saborder ainsi une Union tant honnie dans ce pays.
Boris Johnson met son espoir sur le veto de la Hongrie sur le report du Brexit
Voilà ce que nous rapporte cet article du Telegraph de Londres, plutôt bien informé.
« Boris Johnson espère que la Hongrie opposera son veto à une extension des négociation sur le Brexit. En vertu de la loi Benn, le Premier ministre doit envoyer une lettre à Bruxelles demandant une extension de l’article 50 s’il ne parvient pas à un accord avant le 19 octobre (report et prolongation des négociations, NDLR).
Vendredi soir, toutefois, des sources européennes ont déclaré que de hauts ministres s’étaient adressés au gouvernement hongrois pour lui assurer qu’il opposerait son veto à toute demande de retard.
Une extension de l’article 50 doit être approuvée par les 27 autres dirigeants de l’UE ».
Voilà donc la stratégie du premier ministre anglais. Il compte sur un veto de la Hongrie pour la poursuite des négociations du côté européen, ce qui ouvrira aux Anglais la possibilité de matérialiser leur Brexit.
Nous sommes le 9 octobre, nous serons très rapidement fixés.
Si Boris Johnson y arrive, il héritera sûrement du surnom de « Yellowhammer ».
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Article écrit par Charles Sannat pour Insolentiae.