Les orages à répétition engorgent services de secours, artisans, experts et assureurs…

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Par Lea Pfeiffer Modifié le 8 août 2013 à 7h24

Une énorme machine s'est mise en route, celle des assureurs, des services de secours et des artisans. Leur but : remettre ces départements sur pieds après les vagues d'orages à répétition. Cet été, ce sont cinq fois plus d'impacts d'orages qui ont été enregistrés par rapport à l'année dernière. Et ce n'est pas terminé.

Depuis une quinzaine de jours, une dizaine de départements sont en vigilance orange et connaissent des dégâts considérables. Des vents intenses allant jusqu'à 100km/h, des grêlons de la taille de balles de ping-pong et les éclairs fendant le ciel de la PACA jusqu'au Rhône-Alpes. Pour la Dordogne et le Limousin, cette nuit était la quatrième vague d'orages en quinze jours.

Une longue liste de dégâts

Entre 23h00 et 08h30, les pompiers de Corèze ont effectué près d'une centaine d'interventions. Dans le Puy-de-Dome, 400 interventions ont eu lieu. En Dordogne, 130 techniciens ERDF sont mobilisés sur le terrain afin de rétablir l'électricité dans les 25 000 foyers qui s'en sont retrouvés privés. Dans les Alpes, quelques 750 habitations ont été endommagées par la grêle. Dans le Bordelais, en Bourgogne et en Touraine, près de 5 000 hectares de vignes ont été ravagées à 80%.

Sans oublier les voitures cabossées, les caves inondées, les commerces contraints de fermer, les trains immobilisés... Ce sont autant de dégâts que doivent gérer les services de secours, les techniciens ERDF et les assureurs. Seul hic : en ce mois d'août, une bonne partie des acteurs clé dans le retour à la normale des régions touchées sont... en vacances.

Des artisans et des assureurs débordés

Au final, c'est l'engorgement. Pas d'interventions possibles dans les caves inondées avant la mi-août. Les piles de demandes d'expertises atteignent des sommets qui attendront peut-être deux semaines encore.

Les hommes les plus recherchés de ces régions sont les couvreurs. Submergés de demandes, beaucoup sont réquisitionnés par les Mairies, comme Maurice Brisset, interviewé par le Courrier Picard. « Je suis chez les clients du matin, 7 heures jusqu'au soir 20 heures » témoigne-t-il.

En seconde position, les débosseleurs. L'intensité des orages et de la grêle ont causé des dégâts allant de 500 euros à 3 000 euros.

Les assureurs, eux, partent en vacances avec leurs dossiers sous le bras. Des milliers de demandes d'expertise et d'indemnisations en tous genre.

Si les dégâts sur une toiture sont toujours couverts par la multirisque-habitation, les voitures endommagées pourraient rester entièrement à la charge du propriétaire si son contrat n'est pas assez large. Les entreprises, à moins d'avoir souscrit un contrat sur la perte d'exploitation, ne seront pas couvertes sur les pertes de chiffre d'affaire. Les paysans, sont rarement dédommagés concernant les dégâts sur les récoltes.

Vers l'acalmie

En fin de semaine, le courant devrait être rétabli dans tous les foyers. Mais les dégâts matériels prendront bien plus de temps à être réparés, et les dédommagements encore plus longtemps à être versés.

Les orages quittent le pays par la frontière Est. Bientôt, ce sont nos voisins Allemands qui goûteront à la colère de Thor.

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Née en 1994, Léa Pfeiffer débute des études en journalisme audiovisuel à l'ISCPA de Paris une fois sortie bachelière de l'Ecole Boulle. Elle écrit occasionnellement des articles pour Economie Matin et le Journal de l'Economie. En parallèle, Léa Pfeiffer a déjà réalisé deux documentaires : "Aveugles 2.0", et "Capitale Zéro Déchêts".  @aloonontheweb

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