La tempête souffle à la tête de la SNCF. Guillaume Pepy, le président du groupe ferroviaire, fait face aux difficultés rencontrées par l'entreprise ces derniers mois, entre retards à répétition et perturbations en tout genre.
Le 8 janvier, le président de la SNCF est convoqué au ministère des Transports. La ministre Elisabeth Borne veut entendre Guillaume Pepy sur les actions engagées par l'entreprise pour résoudre les difficultés de l'an dernier. Le réseau de la SNCF est en pleine modernisation et cela provoque des incidents à répétition. Pour autant, Guillaume Pepy est-il sur la sellette ? Rien n'est moins sûr, même si la rumeur court. Le patron du groupe peut en tout cas se prévaloir de la confiance d'Edouard Philippe.
Danger pour Guillaume Pepy ?
Le Premier ministre, invité de France 2 ce mercredi, a martelé : « soit le patron d'une entreprise a ma confiance et auquel cas je le soutiens... Soit il ne l'a plus et auquel cas je le change ». Et s'il ne l'avait plus, alors le patron de la compagnie ferroviaire ne le serait plus, a laissé entendre le locataire de Matignon. En revanche, ce dernier défend la volonté du gouvernement de discuter avec les responsables de grandes entreprises dont l'État est le principal actionnaire : « on a quand même le droit de discuter avec les présidents d'entreprises publiques... Ce serait curieux de ne pas le faire ».
Edouard Philippe à la rescousse
Edouard Philippe n'entend pas pour autant « personnaliser le sujet ». Cette convocation du 8 janvier, à laquelle se rendra aussi Patrick Jeantet le président de SNCF Réseau, ne devrait pas être un préalable au licenciement ! Le mandat de Guillaume Pepy court jusqu'en 2020 et comme il l'a fait savoir à plusieurs reprises, « mon mandat est à la disposition du gouvernement ». Ce dernier semble toutefois vouloir conserver le dirigeant à la tête de la SNCF.