Royaume-Uni : des grands patrons ravis du référendum sur l’Union Européenne

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Par Laure De Charette Modifié le 25 janvier 2013 à 4h35

Ils sont cinquante-six, grands patrons, entrepreneurs, stars de l’industrie. Et eux aussi se réjouissent, comme 60% de la population britannique qui l’appelait de ses vœux d’après un récent sondage, de l’organisation future d’un référendum sur le maintien ou la sortie du Royaume-Uni, « in or out », de l’Union européenne. Le Premier ministre David Cameron, qui souhaite malgré tout que son pays reste « in », a confirmé ce mercredi lors d’un discours très attendu qu’il allait « négocier un nouvel accord » sur les relations de la Grande-Bretagne avec l'UE avant d’organiser ce vote populaire, s’il remporte les législatives de 2015. Visiblement, une partie du monde des affaires le soutient dans son projet. Ce serait « bien pour les affaires et bien pour l’emploi en Grande-Bretagne » écrivent-ils dans une lettre publiée hier dans le journal The Times.

« Les entreprises sont plus que jamais bloquées par les règlementations imposées par Bruxelles » (« Business faces ever more burdens from Brussels ») écrivent-ils, avant d’appeler à une Europe « plus souple », « plus compétitive », bref réformée. « Nous avons besoin d’une relation nouvelle avec l’Europe » poursuivent-ils. Parmi ces ténors des affaires figurent les dirigeants de Burberry, Rolls-Royce, Kingfisher (propriétaire de Castorama en France), et même le directeur de la Bourse de Londres, le Français Xavier Rolet.

Parallèlement ces dernières semaines, une autre partie du patronat britannique a lancé une opération séduction pour convaincre leurs compatriotes plus eurosceptiques que jamais des bienfaits de l’UE. « Si nous voulons éviter un vote de sortie lors d'un référendum, il est essentiel que la voix des entreprises britanniques se fassent entendre haut et clair sur les vertus de notre engagement européen (…), comme pivot de nos ambitions commerciales mondiales », a ainsi plaidé Roger Carr, président de l'organisation patronale Confederation of British Industry.

Ironie de l’histoire, Charles de Gaulle a refusé à deux reprises que le Royaume-Uni, qui candidatait depuis 1961, entre dans la Communauté Economique Européenne (CEE).

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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