Pétrole : la croissance de consommation amputée par le coronavirus

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 13 février 2020 à 14h11
Petrole Baisse Opep Vienne 2
@shutter - © Economie Matin
50 DOLLARSLe prix du baril de pétrole a chuté sous les 50 dollars le 3 février 2020 à cause du coronavirus.

Les pays producteurs de pétrole, l’Opep et ses alliés, continuent de chercher une solution à la crise qui frappe leur secteur. Une crise liée exclusivement à l’épidémie de coronavirus, désormais appelé officiellement Covid-19, qui a fait plus de 1.300 morts. La Chine, fortement impactée, devrait voir sa consommation d’or noir chuter et l’ensemble de la consommation mondiale en prend un coup.

L’Opep revoit ses prévisions de croissance

Mercredi 12 février 2020, dans son rapport mensuel, l’Opep fait état de ses inquiétudes pour l’année 2020 au niveau de la croissance de la consommation de pétrole brut. Cette dernière a été amputée de 19% par rapport à l’estimation précédente et le virus Covid-19 est le seul responsable. « L'impact de l'épidémie de coronavirus sur l'économie chinoise a ajouté aux incertitudes concernant la croissance économique globale en 2020 et par extension sur la croissance mondiale de la demande de pétrole en 2020 ».

Ainsi, l’Opep ne table plus que sur une croissance de 0,99 million de barils par jour pour 2020, contre 1,22 million de barils auparavant. Le coronavirus bloque en effet les transports et la production industrielle en Chine, premier importateur de pétrole.

La Russie fait de la résistance, le baril stagne en Bourse

Cette réduction de la consommation et, désormais, des prévisions de croissance a déjà eu un fort impact sur le prix du baril en Bourse qui a chuté de 20% environ. La semaine du 10 février 2020, le prix a repris un peu des couleurs, gagnant environ 1 dollar, mais il reste bien en dessous du prix affiché en début d’année 2020 : plus de 10 dollars de moins.

Pour faire remonter les prix, l’Opep espère pouvoir s’accorder avec ses alliés pour baisser la production quotidienne mondiale, mais la Russie semble faire de la résistance car une première réduction de la production visant à faire augmenter artificiellement le cours du brut avait déjà été décidée en 2019.

Résultat, le baril de brut, en Bourse, stagne depuis début février 2020… pour le plus grand plaisir des automobilistes qui voient les prix à la pompe chuter en conséquence.

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Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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