Plusieurs analystes l’avaient prédit : c’est arrivé. Le pétrole a fortement augmenté en Bourse en cette fin d’année 2017. Une évolution liée à deux événements totalement distincts : la dernière réunion de l’OPEP, le carte de l’or noir, et à un problème sur l’un des principaux pipelines de la Mer du Nord.
Une brèche dans un pipeline conduit à sa fermeture
Tout est allé très vite : l’entreprise Ineos, qui gère le pipeline en question, a dépêché une équipe pour vérifier une fuite sur le pipeline en question mercredi 6 décembre 2017. Initialement la situation semblait sous contrôle mais la fuite se serait élargie. Heureusement, selon Ineos, peu de pétrole s’est déversé dans la nature mais l’entreprise a décidé de tout fermer.
Le pipeline, qui devra être réparé, est long de 378 kilomètres et relie quelque 85 champs de pétrole offshore au réseau terrestre. Sans ce pipeline, la production de ces champs est à l’arrêt ce qui réduit, de fait, la disponibilité de pétrole de la Mer du Nord, appelé Brent en Bourse. C’est ui qui a connu la plus forte hausse le 11 décembre 2017. Le pétrole américain, le WTI, est également en hausse mais de manière moins importante.
L’OPEP confirme limiter sa production
La rupture de ce pipeline et sa fermeture surviennent quelques semaines seulement après un autre événement majeur dans le monde pétrolier : la dernière réunion de l’OPEP. Elle s’est tenue le jeudi 30 novembre 2017 et n’a pas créé de surprise.
Les principaux pays exportateurs de pétrole, les pays arabes avec la Russie, ont décidé de garder un statu quo sur la production de leurs champs de pétrole. L’OPEP avait décidé de réduire sa production en 2016 après la forte chute du prix du pétrole fin 2015 et début 2016. En réduisant leur production ils ont artificiellement fait augmenter le prix. En gardant, en novembre 2017, une production basse ils ont également donné un signal à la Bourse qui a réagi en faisant augmenter le prix du brut, que ce soit le Brent ou le WTI.
Le Brent passe le cap des 65 dollars
Le résultat de ces deux événements se voit clairement en Bourse : le 11 décembre 2017 les deux pétroles, le WTI et le Brent, étaient en hausse. À la fermeture de Wall Street le baril de WTI s’échangeait à 58,30 dollars, en hausse de 0,5 %.
C’est le Brent qui a fortement augmenté : à la fermeture il s’échangeait à 65,29 dollars le baril en hausse de 60 centimes de dollars (0,9%). Un tel prix n’avait plus été atteint depuis juin 2015 ce qui confirme la tendance haussière qui s’est généralisée en 2017 et devrait continuer en 2018.