Pétrole : un prix bas jamais vu en 2017

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 5 mai 2017 à 6h48
Petrole Moins Cher 2
50 DOLLARSLe baril de pétrole a dépassé les 50 dollars en décembre 2016.

L’OPEP et ses alliés ont beau avoir signé un accord, fin 2016, visant à réduire la production de brut afin de faire remonter artificiellement le cours du pétrole, l’effet semble commencer à disparaître. Si le cours du pétrole est remonté, depuis fin avril 2017 il est en chute libre. Et ce 5 mai 2017 il a atteint un niveau inédit depuis le début de l’année 2017.

Le Brent et le WTI sous les 50 dollars

Le pétrole WTI est tombé sous la barre symbolique des 50 dollars le 21 avril 2017 et n’est plus remonté depuis. De quoi commencer à inquiéter l’OPEP et ses partenaires, notamment la Russie, qui se demandent s’il convient ou non de prolonger l’accord signé fin 2016. Celui-ci, entré en vigueur le 1er janvier 2017, a une validité de 6 mois et pourrait être prolongé.

La chute du Brent, le pétrole de la mer du Nord généralement plus cher que le WTI, sous la barre des 50 dollars pourrait finir de les convaincre. L’événement s’est produit le 3 mai 2017 et la tendance continue d’être à la baisse.

Le pétrole au plus bas depuis début 2017

Le 5 mai 2017 la situation était la suivante : le baril de WTI s’échangeait en Bourse pour 44,06 dollars après avoir cédé 3,12 % tandis que le baril de Brent coûtait 47,03 dollars, en baisse de 2,79 %. Un tel prix, les marchés ne l’avaient pas connu depuis décembre 2016 avant l’entrée en vigueur de l’accord de l’OPEP.

La faute reviendrait, selon les spécialistes, à une augmentation de la production libyenne, nigérienne et canadienne. Une telle hausse entraîne une offre plus élevée que la demande et les lois du marché font chuter les prix en conséquence.

Mais ce n’est pas tout : les marchés attendent également de savoir si l’OPEP et ses alliés vont réellement prolonger l’accord de réduction de la production ou s’ils se relancent dans une guerre aux prix bas comme en 2015, bien que cette dernière possibilité soit peu probable.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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