Le plan pauvreté, dévoilé le 13 septembre, pourrait annoncer la fin du RSA

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Par Marie-Eve Jamin Modifié le 7 septembre 2018 à 19h59
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40%En 2016, 40% des ménages éligibles au RSA n'en ont pas fait la demande.

Le plan pauvreté du gouvernement français sera présenté le 13 septembre 2018. Il est destiné à aider les plus pauvres à se réinsérer professionnellement. Le gouvernement a reçu deux rapports traitant de réformes clés. L'un veut rationaliser la réinsertion professionnelle des allocataires du RSA, l'autre suggère de calculer des prestations sociales sur les revenus de l'année en cours.

Mise en place de dispositifs d'accompagnement pour les bénéficiares du RSA

Le plan pauvreté sera présenté le 13 septembre 2018 par la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn. Ce texte repose sur deux rapports réalisés par des experts économiques. Le premier préconise de favoriser la réinsertion professionnelle des bénéficaires du revenu de solidarité active (RSA) grâce à la mise en place de nouveaux dispositifs d'accompagnement.

Le second rapport, commandé par le gouvernement, la députée LREM Christine Cloarec et l'économiste Julien Damon se sont penchés sur le juste niveau de prestation sociale. Pour rappel, actuellement, près de la moitié des personnes éligibles au RSA (40%) ne sont toujours pas accompagnées six mois après le début du versement de la prestation. Les rapporteurs insistent pour un calcul des prestations qui prendrait en compte les revenus des bénéficiaires de l'année en cours, et non plus avec un décalage de deux ans en arrière comme c'est encore le cas pour certaines.

Rendre l'accès au RSA automatique

Une des idées parmi les centaines proposées préconise de rendre l’accès au revenu de solidarité active (RSA) automatique, sans avoir besoin de le demander et sans avoir besoin de faire un dossier avec des justificatifs, comme c'est le cas aujourd'hui. En fonction de certains critères, le versement du RSA serait automatique. En 2016, 40% des ménages éligibles n’en ont pas fait la demande du fait de la complexité administrative, mais aussi par honte, selon le Secours catholique.

Parmi les propositions, il y a également la mise en place d’un référent unique de proximité, un peu comme le médecin traitant, qui devrait aider la personne dans toutes ses démarches, pour passer le permis de conduire, pour se faire soigner, ou encore pour trouver un travail. En effet, en moyenne, un an après être entrés dans le dispositif, à peine 9% ont retrouvé un emploi. D’où la volonté du gouvernement de le re-fonder totalement, et même de revoir tout le système d'aides. Le Premier ministre Edouard Philippe a déjà annoncé qu'un versement social unique des différentes prestations serait mis en place en 2019 ou 2020.

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Journaliste depuis dix ans, j'essaie de transmettre ma passion pour l'actualité au quotidien. Je fais le grand écart entre football et littérature jeunesse.

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