Le plan de PSA Peugeot Citroën pour rebondir

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 13 décembre 2022 à 20h37

On ne va pas chercher l’ancien numéro 2 de Renault pour lui demander de traiter les affaires courantes. Carlos Tavares, ex bras droit de Carlos Ghosn, a présenté mercredi 19 février sa « méthode » pour redresser Peugeot Citroën. Radicale. Celui qui deviendra dans quelques semaines président du directoire de PSA, mais dirige déjà opérationnellement la branche auto du groupe, propose tout simplement de faire le ménage dans les concessions au lion et aux chevrons.

Finies les voitures de même segment, même finition, même gamme, qui ciblent un même public et se font donc anormalement concurrence. A quoi bon dépenser des millions en publicité pour vendre des voitures qui se ressemblent et sont fabriquées par le même constructeur derrière ? On ne sait pas encore quels seront les morts, mais en revanche on connaît déjà le grand survivant : La DS dans toutes ses variantes fait rêver Carlos Tavares, à tel point qu’il est persuadé pouvoir arriver à en faire une marque à part entière d’ici quelques années.

Avec l’entrée de Donfeng au capital, Peugeot Citroën va aussi à voir du mal à continuer à se battre sur le low-cost, avec en son sein encore plus low-cost que lui, qui lorgne sans s’en cacher sur l’Europe et les marchés émergents ; Résultat, Tavares escompte bien parvenir à remonter en gamme les deux marques françaises.

Mais bien sûr, on ne réveille pas un moribond sans le secouer brutalement : Les fermetures d’usines ou de lignes déjà annoncées (Aulnay, Poissy, Mulhouse), risquent bien de ne pas être les dernières mesures d’économies. Encore des plans de départ en perspective chez PSA. Qui prend définitivement une autre route. On rit jaune à la sortie des usines et chez les syndicalistes, mais Peugeot Citroën avaient-ils encore le choix de bouder les chinois, et renoncer à la grande lessive ?

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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