Ils font désormais partie du paysage, et les automobilistes les plus récalcitrants se sont presque résolus à leur présence (en témoigne la baisse du nombre d'actes de vandalisme à leur encontre). Les radars ont permis à l’Etat d’empocher 420 millions d’euros l'an dernier. Pas de quoi combler les déficits, mais une manne bienvenue !
Des frais d'entretien très élevés
L'an dernier, l'Etat a dépensé 190 millions d'euros pour faire fonctionner les 4.122 radars routiers, selon les chiffres que vient de transmettre Bercy. L’essentiel de ce coût tient la nécessité d’entretenir et de réparer le matériel, abimé notamment par des actes de vandalisme, même si ceux-ci ont tendance à diminuer au fil des ans.
En moyenne, un radar fixe coute 14 233 euros par an en entretien.
Les amendes générées par les radars ont rapporté 612 millions, un chiffre en hausse de 6% par rapport à l'année précédente. Et pour cause : le nombre de radars a augmenté. On compte 4 123 boîtiers au 1er janvier 2015, contre 4097 pour 2014. Le gouvernement a prévenu qu’il n’en installerait pas davantage dans les années à venir sur tout le territoire, qui commence à saturer en la matière.
Des radars plus opérationnels
Parallèlement, ceux qui fonctionnent vraiment sont de plus en plus nombreux. Finies les photos où l’on ne peut pas lire la plaque d’immatriculation : désormais, 62% des flashs sont suivis d’un PV, contre seulement 54% en 2011. Un taux de transformation bien plus efficace.
Chaque année, environ 10 millions d'amendes sont envoyées aux automobilistes flashés par le centre de traitement des contraventions automatisées de Rennes.
Une partie de cette manne financière est dévolue aux collectivités locales, afin de les aider à développer les transports en commun et à financer des opérations de sécurité routière. Une autre, 10% seulement, sert à désendetter l'Etat.
Au final, le bénéfice net pour l'Etat a donc été l’an dernier de 420 millions.