Radars : un business très juteux pour l’Etat

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Par Laure De Charette Modifié le 4 juin 2015 à 13h12
Radar
1,5 MILLIARD €Au total, les amendes à la circulation et au stationnement ont rapporté plus de 1,5 milliard en 2014.

Ils font désormais partie du paysage, et les automobilistes les plus récalcitrants se sont presque résolus à leur présence (en témoigne la baisse du nombre d'actes de vandalisme à leur encontre). Les radars ont permis à l’Etat d’empocher 420 millions d’euros l'an dernier. Pas de quoi combler les déficits, mais une manne bienvenue !

Des frais d'entretien très élevés

L'an dernier, l'Etat a dépensé 190 millions d'euros pour faire fonctionner les 4.122 radars routiers, selon les chiffres que vient de transmettre Bercy. L’essentiel de ce coût tient la nécessité d’entretenir et de réparer le matériel, abimé notamment par des actes de vandalisme, même si ceux-ci ont tendance à diminuer au fil des ans.

En moyenne, un radar fixe coute 14 233 euros par an en entretien.

Les amendes générées par les radars ont rapporté 612 millions, un chiffre en hausse de 6% par rapport à l'année précédente. Et pour cause : le nombre de radars a augmenté. On compte 4 123 boîtiers au 1er janvier 2015, contre 4097 pour 2014. Le gouvernement a prévenu qu’il n’en installerait pas davantage dans les années à venir sur tout le territoire, qui commence à saturer en la matière.

Des radars plus opérationnels

Parallèlement, ceux qui fonctionnent vraiment sont de plus en plus nombreux. Finies les photos où l’on ne peut pas lire la plaque d’immatriculation : désormais, 62% des flashs sont suivis d’un PV, contre seulement 54% en 2011. Un taux de transformation bien plus efficace.

Chaque année, environ 10 millions d'amendes sont envoyées aux automobilistes flashés par le centre de traitement des contraventions automatisées de Rennes.

Une partie de cette manne financière est dévolue aux collectivités locales, afin de les aider à développer les transports en commun et à financer des opérations de sécurité routière. Une autre, 10% seulement, sert à désendetter l'Etat.

Au final, le bénéfice net pour l'Etat a donc été l’an dernier de 420 millions.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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