L'Iran est un marché important aux yeux des constructeurs automobiles, encore plus depuis l'accord sur le nucléaire qui a permis au pays d'ouvrir un peu plus ses portes aux entreprises occidentales.
En juin 2016, le groupe PSA signait un accord avec Iran Khodro pour revenir dans le pays. Mais c'est Renault qui bénéficie d'une position privilégiée, le constructeur étant présent en Iran depuis 2004. Sa capacité de production se monte d'ailleurs à 200 000 véhicules, et l'entreprise compte bien faire encore mieux suite à la signature d'un accord à 660 millions d'euros. Renault crée une coentreprise avec l’Organisation pour la rénovation et le développement industriel, qui en détient 20% du capital, et Parto Neguine Nasseh (20%). Renault est majoritaire avec 60%.
Deux véhicules Dacia produits en Iran
Ces 660 millions d'euros concernent la première phase de ce projet pour la construction de 150 000 véhicules par an, selon le patron de l’Organisation pour la rénovation et le développement industriel, un organisme public. Les premières voitures, des Symbol et Duster de Dacia, sortiront de la ligne de production d'ici un an et demi. L'autre objectif est de passer de 15 sous-traitants iraniens, à une soixantaine. En 2019, la seconde phase s'amorcera avec l'objectif d'exporter près d'un tiers des voitures et pièces détachées produites dans l'usine iranienne.
300 000 voitures Renault supplémentaires
Cette usine existe d'ores et déjà, elle est installé à 120 km au sud de Téhéran. Selon les termes de l'accord, elle sera modernisée et son équipement sera remis à neuf. En 2010, estime le groupe Renault, l'Iran produira deux millions de véhicules et le constructeur automobile français entend bien en représenter une grosse part. Cet accord va ainsi lui permettre de passer sa production à 300 000 voitures supplémentaires.