Les évadés fiscaux ont décidément hâte de rejoindre le droit chemin. Le service de traitement des déclarations rectificatives (le STDR), une cellule créée au ministère des Finances il y a deux ans, ne cesse d’engranger les demandes de régularisation.
Le secrétaire d’État au Budget, Christian Eckert, ne peut que s’enorgueillir de la performance du STDR, où à ce jour 40 885 dossiers ont été traités ou sont en passe de l’être. Le rythme des dépôts de dossiers est toujours soutenu, « de l’ordre de 900 déclarations tous les quinze jours », explique le secrétaire d’État.
4 milliards d’euros en 2015
L’an dernier, le service avait engrangé 1,9 milliards d’euros provenant d’évadés fiscaux repentis. Pour 2015, l’objectif a été relevé à 2,7 milliards, et cette prévision pourrait être dépassée puisque depuis le début de l’année, ce sont déjà 1,6 milliard d’euros qui ont été récupérés ! En tout, Bercy devrait recouvrer plus de 4 milliards.
Des agents qui ne manquent pas de travail
Le STDR comprend une centaine d’agents qui font leur possible pour traiter les dossiers le plus rapidement possible — après tout, il s’agit d’une manne bienvenue pour les caisses de l’État. Le processus a d’ailleurs été amélioré pour accélérer la cadence des régularisations ; parmi ces dispositions, les repentis doivent verser un premier acompte avant même que leur dossier soit en traitement.
Le montant moyen des avoirs déclarés à l’étranger se monte à 800 000 euros. La plupart des exilés fiscaux qui se manifestent (8 sur dix, en fait) sont des fraudeurs « passifs », qui ont hérité d’avoirs non déclarés.