Le scandale du salaire du patron de Renault aura fait le tour de la presse atteignant même le gouvernement : celui-ci a émis l'idée d'un plafonnement des salaires et a voté un amendement rendant contraignant le vote de l'Assemblée Générale. Décidément peu concerné, Carlos Ghosn a décidé d'en remettre une couche : au lieu de faire profil bas, il a augmenté son salaire chez Nissan.
Une affaire qui ne concerne que les Japonais
Dans le cadre de l'alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn est PDG des deux groupes. Une situation qui n'a pas manqué de soulever des critiques de la part des autorités qui demandent que ses salaires et ses rôles soient bien définis. Mais une situation qui permet à Carlos Ghosn de toucher deux salaires distincts.
C'est ainsi qu'au Japon le groupe Nissan a voté pour une augmentation de 3,5 % de son salaire pour la période 2015-2016 terminée le 31 mars 2016. Il aura touché 1,07 milliards de yens, soit l'équivalent de 7 millions d'euros. Un salaire largement supérieur à celui de ses concurrents directs et un des plus élevés du Japon.
Carlos Ghosn aura touché plus de 14 millions d'euros au total
L'année fiscale 2015-2016 aura été largement bénéfique pour la fortune de Carlos Ghosn : ce salaire de 7 millions d'euros chez Nissan vient s'ajouter à celui déjà perçu chez Renault et qui avait fait scandale. Il était de 7,2 millions d'euros.
Dans le cadre de sa double-casquette de patron de Renault et Nissan, Carlos Ghosn aura touché 14,2 millions d'euros. C'est 5,2 fois plus que le salaire du patron de Toyota, premier constructeur mondial, qui a touché seulement 2,7 millions d'euros ; et légèrement moins que ce qu'avait touché Martin Winterkorn, ancien PDG de Volkswagen, en 2014, soit 15 millions d'euros (montant que Carlos Ghosn avait également touché en 2014 faisant de lui le patron le mieux payé du CAC40).
Mais Toyota et Volkswagen ont toutes deux dépassé les 10 millions de véhicules vendus en un an, alors que l'alliance Renault-Nissan n'a plafonné qu'à 8,5 millions de véhicules en 2015.