Rythmes scolaires : que les syndicats d’enseignants arrêtent la mauvaise foi !

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Par Patrick Crasnier Modifié le 13 février 2013 à 2h50

Aujourd’hui encore une fois les syndicats d’enseignants, peu représentatifs mais arc boutés sur des positions politiques ont battu le pavé de France.

Pourquoi ? Pour refuser de travailler le mercredi (vraie raison) parce que la réforme est mal négociée (fausse bonne raison). Ce n’est pas la première fois qu’une réforme est rejetée par les extrêmes gauchistes dans les mains desquels l’éducation nationale est prisonnière. Peu importe que la réforme soit bonne ou mauvaise, peu importe qu’elle vienne de la droite ou de la gauche. Le seul mot d’ordre qui vaille c’est : « Tous dans la rue contre les réformes de l’éducation nationale. »

Le Mammouth est en marche et les ministres successifs n’ont qu’à bien se tenir, rien ne se fera. Cette fois ci le paradoxe est cultivé jusqu’à son comble, tenez vous bien les syndicats d’enseignants refusent les rythmes scolaires de quatre jours et demi par semaine, alors qu’il y a quelques temps sous le quinquennat Sarkozy ils défilaient dans la rue contre la semaine de quatre jours. A ce moment la ils avaient les enfants comme alibi, « quatre jours de travail c’est impossible » disaient-ils.

Il est vrai que nombre de psychologues, de pédopsychiatres, de spécialistes des rythmes des enfants disaient la même chose. Un enfant ne peut se concentrer six heures de suite et les journées sont trop longues, fatigantes et néfastes à la santé des petits. On a même vu à cette époque des maires, voués corps et âme au socialisme refuser cet organisation qualifiée de « Sarkozyste » le Maire de Toulouse, Pierre Cohen, en est un bel exemple puisqu’aujourd’hui la semaine de quatre jours n’existe pas à Toulouse.

Paradoxe je disais, les enseignants de Toulouse, qui ne font pas la semaine de quatre jours, défilent dans la rue contre le rythme scolaire qui est le leur. On n’avait jamais vu telle mauvaise foi dans une revendication, ou alors elle est bidon et ces grèves ne sont là que pour faire du bruit. Bien sur les enfants dans tous cela sont les grands oubliés, plus personne ne parle de leur santé, aucun de ceux qui s’élevaient contre la semaine de quatre jours en combattant « la droite » ne parlent aujourd’hui pour dire que revenir à quatre jour et demi c’est mieux. (Ce qu’ils soutenaient auparavant) Pas un mot sur l’organisation des études sur des rythmes plus adaptés et plus sereins. Non juste des revendications comme « travailler le mercredi en plus sans augmentation de salaire c’est inadmissible ». Je ne me souviens pas que les salaires aient diminué en mettant en place la semaine de quatre jours. Ou alors ce sont les mairies qui « n’ont pas les moyens de revenir à quatre jours ». Mais comment faisaient-ils avant ?

La seule chose qui est certaine c’est que ce « bougisme » (le bougisme c’est faire des mouvements pour immobiliser) est totalement malhonnête intellectuellement. La dictature syndicale dans l’éducation nationale comme dans les entreprises est insupportable. Mais qui osera s’y attaquer ?

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Patrick Crasnier est diplômé en sciences humaines 3eme cycle en psychopathologie, après de longues années passées en cabinet libéral comme psychanalyste, blessé lors d’un attentat terroriste cesse cette activité en 1995. Continue comme photojournaliste, journaliste radiophonique (activités menées conjointement avec celle de psychanalyste depuis 1983) puis comme journaliste rédacteur au journal Toulousain et à l’écho des entreprises. Actuellement photojournaliste correspondant pour l’agence de presse panoramic et rédacteur dans plusieurs revues.

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