Énoncer clairement les choses : est-ce là la vraie solution aux problèmes de discrimination entre les hommes et les femmes au travail ? Ça n'a rien d'impossible, d'après une tactique mise au point par Adam Grant, professeur à la Wharton School de l'université de Pennsylvanie.
Une discrimination inacceptable
Grant est le co auteur, avec Sheryl Sandberg directrice générale de Facebook, d'une enquête parue dans le New York Times. Leur combat touche à la discrimination entre les hommes et les femmes au travail, et des moyens d'en venir à bout. Il ne suffit pas d'informer les gens sur les discriminations; il faut aussi faire en sorte de les pousser à agir. « Nous devons communiquer sur le fait que ces comportements sont indésirables et inacceptables ».
Grant donne un exemple empirique de la manière dont il est parvenu à réduire drastiquement une inégalité dans son université. Il y a partagé une étude sur la sous représentation des femmes dans les rôles de leadership. Cinq mois après, aucune réaction : le nombre de candidates à des postes de cadres est resté désespérément stable.
S'engager pour mettre fin aux discriminations
L'année suivante, il a diffusé la même enquête, mais conclut cette fois par un lapidaire « Je ne veux pas que cela se reproduise ». Durant les cinq mois qui ont suivi, il a pu constater un accroissement conséquent des candidatures féminines à des emplois de cadres sur le campus, de 65% par rapport à l'année précédente. Et les étudiantes qui songeaient à postuler ont augmenté de 53%. Parfois, il ne suffit pas de constater les choses, il faut également s'engager pour y mettre fin.