« Paris 2024 propose les sites de compétition les plus spectaculaires et les sites de célébration les plus festif ». Voici ce qu’on pouvait lire dans le dossier de candidature de la France. Pari gagné ! Paris accueillera les jeux Olympiques du 2 au 18 août 2024.
Un siècle après
Depuis quelques semaines, on sentait bien que le vent allait tourner en faveur de Paris 2024. C’est désormais sûr : Paris sera la ville hôte des JO d’été de 2024, et Los Angeles accueillera les olympiades en 2028. La mégalopole californienne a laissé le champ libre à la capitale française pour l’édition dans sept ans. Alleluia, a dû crier Tony Estanguet, champion de canoë monopolace et co-président de Paris 2024, qui n’a pas ménagé ses peines pour défendre la candidature de Paris depuis des années.
Paris accueillera donc les JO dans sept ans, soit pile cent ans après avoir accueilli la flamme olympique. C’est à Lima le 13 septembre prochain que la bonne nouvelle deviendra officielle.
Maintenant, ces jeux constituent-ils vraiment une aubaine sur le plan strictement économique ?
Un budget sous-estimé ?
Les retombées économiques attendues sont estimées entre 5,3 et 10,7 milliards d'euros, avec un scénario médian s'établissant à 8,1 milliards ; et leur coût est évalué à 6,2 milliards d'euros.
Mais il y a fort à parier que ce budget sera réévalué à la hausse au fil des mois, des retards de chantiers et des autres imprévus et déconvenues. Toutes les villes hôtes ont subi des dépassements de coûts, allant de 32 % aux JO d'Atlanta 1996 à 1 130 % (12 fois plus cher que prévu) aux JO de Pékin 2008 !
En moyenne, le taux de dépassement du coût depuis les JO de 1968 est de 167 %, comme l’a calculé Wladimir Andreff, Professeur émérite, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, pour La Tribune.
Reste aussi à savoir si le contribuable devra mettre la main au portemonnaie. Les Grenoblois, qui ont accueilli les JO d’hiver de 1968, ont versé un surcroît de taxes locales jusqu’en 1992 pour couvrir le déficit des Jeux, poursuit Wladimir Andreff.