Salaire : voici les métiers qui payent le moins bien

Deux métiers du secteur public sont payés en dessous des 1 500 euros

La France traverse une nouvelle période difficile. Les agriculteurs, en première ligne, manifestent contre des conditions de vie précaires. Ce mouvement rejoint celui d'autres secteurs comme le personnel médical et les enseignants, tous unis par une rémunération jugée insuffisante. Avec un salaire médian de 2 000 euros par mois dans le privé en 2021, la moitié des travailleurs gagne moins. Parmi eux, les ouvriers artisanaux non qualifiés, avec un salaire moyen de 1 200 euros, illustrent cette précarité.

Le secteur des services à la personne, incluant les aides à domicile et les personnels de ménage, ainsi que l'agriculture et la coiffure, figure aussi parmi les moins bien payés. Les surveillants et aides-éducateurs dans l'enseignement, avec 1 300 euros mensuels, et les ouvriers non qualifiés des travaux publics, à 1 200 euros, sont les seuls métiers du service public en dessous des 1 500 euros.

Salaire : l'écart entre les hommes et les femmes reste important

À l'opposé, les métiers les mieux rémunérés en France sont dominés par les hauts dirigeants. Les chefs de grandes entreprises, avec plus de 500 salariés, se situent en tête avec des salaires moyens de 15 100 euros par mois. Ils sont suivis par les cadres d'état-major, occupant des postes administratifs, financiers ou commerciaux dans de grandes entreprises, avec 10 100 euros en moyenne. Les chefs d'entreprises de taille moyenne, employant entre 50 et 499 salariés, complètent ce tableau avec des revenus moyens de 9 700 euros.

Le SMIC, fixé à 1 398,70€ nets par mois selon l'INSEE, concerne entre 16% et 20% des salariés. On est évidemment à des années lumières des fortunes colossales de certaines élites, comme Elon Musk ou Bernard Arnault. Le patron de Tesla a une fortune estimée à 227,8 milliards de dollars le 18 janvier 2024 par le magazine économique américain Forbes. Depuis 2019, le salaire moyen dans le privé a légèrement augmenté, de 1,9 %, mais cette hausse masque des inégalités persistantes. Les femmes, par exemple, gagnent en moyenne 14,8% de moins que les hommes, selon l'INSEE.