Toutes les enseignes de grande distribution ne subissent pas la crise. Le groupement de distributeurs indépendants Système U affiche en effet une bonne santé.
L'an dernier, Système U a enregistré un chiffre d'affaires de 20,53 milliards d'euros hors carburant, des ventes en progression de 3% par rapport à 2018. En y incluant les carburants, le chiffre d'affaires s'établit à 26,17 milliards d'euros (+2,3%). Système U, qui comprend les enseignes Hyper U, Super U, U Express, Utile, Marché U et Courses U, se positionne à la quatrième place du marché français, avec une part de 10,8%, soit 0,1 point de plus. Dominique Schelcher, le président du groupement, se réjouit dans les colonnes du Journal du Dimanche : « L'enseigne coopérative prend la 4ème place des distributeurs français » et passe devant Casino, qui glisse à la cinquième place.
Une quatrième position au détriment de Casino
Dans un contexte extrêmement difficile pour la grande distribution traditionnelle, Système U a su tirer son épingle du jeu. Et cela passe par le magasin physique, qui a « un bel avenir devant lui », assure le dirigeant, pour peu que l'enseigne « écoute ses clients que l'on anticipe ses attentes ». Le réseau Système U compte 1 601 points de vente, dont 42 ouverts l'an dernier. Le groupement surveille d'ailleurs de près le programme de cessions d'actifs de Casino pour d'éventuelles opportunités. La majorité des magasins Système U est composée de supermarchés Super U : ces 750 points de vente ont représenté un chiffre d'affaires de 14,54 milliards d'euros l'an dernier (+2,5%).
Un travail d'adaptation chirurgical
Les hypermarchés Hyper U ont pesé de 3,39 milliards d'euros hors carburants, des résultats stables d'une année sur l'autre. Le commerce en ligne a de son côté progressé de 4,3%. La clé du succès pour Système U est une croissance « chirurgicale » qui permet à l'enseigne de s'adapter à « une France qui se métropolise et qui se déplace vers la côte ouest et les régions du sud ». Par ailleurs, les résultats sont en forte croissance en Afrique, où les commerçants locaux apprécient notre logistique et les populations, nos produits ». Loin donc des résultats médiocres, voire négatifs, d'une concurrence qui n'a pas su s'adapter rapidement aux changements de consommation.