Dans l’affaire de l’arbitrage contesté, la justice a décidé, le mercredi 10 juillet 2013, de saisir partiellement les biens de Bernard Tapie. Lors du journal de 20H de TF1, l’homme d’affaires s’explique.
La justice a décidé de saisir de nouveau Bernard Tapie, craignant qu’il organise son insolvabilité. Face à cette décision, Bernard Tapie a souhaité s’exprimer. Il a été reçu, le mercredi 10 juillet 2013, sur le plateau du journal de 20H de TF1 présenté par Gilles Bouleau.
Un nouveau rebondissement dans l’affaire Tapie
L’affaire de l’arbitrage contesté qui oppose Bernard Tapie au Crédit Lyonnais prend une nouvelle tournure. Au cœur du sujet : 400 millions d’euros qui auraient été perçus en 2008 par l’homme d’affaires. Le principal concerné ne comprend pas que « dans ce pays on [puisse] saisi avant d’être jugé ». Il appelle cela « une exécution avancée ».
Déjà connu de la justice, celle-ci a eu peur que l’ancien patron d’Adidas organise son insolvabilité. Pour contrecarrer cette éventualité, les juges veulent saisir six de ses comptes bancaires, un contrat d’assurance vie de 180 millions et une partie de ses parts dans Nice-Matin et Alpes-Provence, soit 25 millions d’euros.
Bernard Tapie, un homme d’affaire avant tout
Cette saisie conservatoire, c’est-à-dire que les personnes restent propriétaire de leurs biens mais ne peuvent pas les vendre, par exemple, sera éventuellement appliquée pour bloquer les comptes courants de Bernard Tapie. Il ne comprend pas les craintes de la banque puisque « tous [ses] biens, sans exceptions, sont en France ».
Depuis 2008, l’homme d’affaire a acheté plusieurs biens comme un avion privé de 15 millions d’euros ou un hôtel particulier à Neuilly de 15 millions d’euros. « On me saisit trois fois plus que ce que j’ai perçu », clame-t-il sur le plateau de télévision.
La décision de la justice est « un pur scandale »
Bernard Tapie est surtout horrifié de voir que ses comptes courants sont bloqués. Lors de difficultés financières pour payer ses employés de Nice-Matin et Alpes-Provence, il puise dans ces comptes. « J’ai hypothéqué ma maison, souligne-t-il, pour payer une société dans laquelle je crois. On m’a bloqué des comptes issus de 40 ans de vie dans les affaires. »
Après de nombreux différents avec la justice, Bernard Tapie est surpris de constater que la justice le prenne pour un fuyard : « on m’a fait passer des épreuves épouvantables mais je suis français et je le resterai : je n’ai pas l’intention de partir mais de me battre contre ce scandale ».
Dans cette affaire, il s’agit avant tout d’un « acte politique » d’après le principal intéressé. La preuve est selon lui les propos tenus par le ministre des finances, sur BFM TV, lorsqu’il explique avoir « suggéré aux juges de saisir les biens de M. Tapie ».