Demain, il pourrait coûter bien plus cher de voyager en avion. Les Pays-Bas et la Belgique militent en effet pour une taxation du transport aérien afin de lutter contre le réchauffement climatique.
Le transport aérien est un important émetteur de gaz à effet de serre qui, de plus, n’est pas couvert par l’accord de Paris sur le climat. Le 12 février, durant une réunion des ministres des Finances de l’Union européenne, les Pays-Bas ont proposé de mettre en place une taxe sur le transport aérien. Jean-Luc Crucke, le ministre wallon de l’Environnement, emboîte le pas des Pays-Bas en fixant une discussion sur le sujet pendant la prochaine réunion des ministres de l’Environnement de l’UE, le 5 mars.
Prix des billets en hausse
Si une telle taxe devait voir le jour, elle augmenterait le prix des billets ; ce sont donc les voyageurs qui en paieront le prix. Jean-Luc Crucke l’assume : « Vous pourrez continuer à prendre l'avion mais alors vous saurez que vous payerez beaucoup plus ». Un discours qui risque de mal passer alors que le transport aérien n’a cessé de se démocratiser via, notamment, les compagnies low-cost. Pour appuyer son propos, le gouvernement belge explique que le chemin de fer, plus respectueux de l’environnement que le transport aérien, était plus taxé.
Programme de compensation du carbone
Le secteur de l’aviation a pourtant mis en place, depuis 2016, un programme de réduction du carbone. Mais cette démarche est insuffisante pour compenser les émissions de gaz à effet de serre émis par les avions. Les Pays-Bas organiseront une conférence internationale sur ce projet de taxation les 20 et 21 juin. Car pour qu’elle soit efficace, cette taxe doit non seulement être mise en œuvre en Europe, mais aussi ailleurs dans le monde.