La taxe sur les transactions financières rallie de nouveaux supporters européens

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 10 octobre 2012 à 5h26

Onze pays européens sont désormais favorables à l'instauration d'une taxe sur les transactions financières. Prévue pour être fixée à 0,1 % du montant des transactions sur les achats et ventes d'actions et d'obligations, et 0,01 sur les produits dérivés, ce projet qui ne pouvait que difficilement être mis en place dans deux ou trois pays seulemen trouve tout son sens s'il est adopté par une majorité de pays, voire par tout un continent ou par l'Europe politique par exemple.

Outre la France et l'Allemagne, cette taxe a recu hier le soutien formel de l'Autriche, la Belgique, l'Espagne, l'Estonie, l'Italie, la Grèce, le Portugal, la Slovénie et la Slovaquie. C'est désormais la Commission Européenne qui va porter le projet et tenter de la faire adopter par les Vingt-sept.


Aurélie Filippetti ne veut pas entendre parler d'une autre taxe, celle sur les oeuvres d'art cette fois. L'idée, lancée hier par le député socialiste Christian Eckert, rapporteur socialiste du budget à l'Assemblée, consistait à soumettre les oeuvres d'art à l'iSF, tout simplement. La ministre de la Culture a fait savoir qu'elle était contre cette mesure, qui est une véritable arlésienne. Cela fait bientôt trente ans que réguliérement, le projet d'imposer les oeuvres d'art à l'ISF ressort réguliérement sans qu'aucun gouvernement n'aie le courage d'aller plus loin. Parmi les arguments opposés, celui que les oeuvres d'art étant essentiellement des biens meubles, il serait aisé pour leurs propriétaires de les soustraire au fisc, soit en les cachant, en France, soit en les envoyant à l'étranger. Le sujet est délicat quant il est traité en même temps que le projet de taxation des plus-values de cession de parts d'entreprise à plus de 60 %...

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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