Malgré les contrôles et les demandes du gouvernement, le télétravail n'est toujours pas la norme dans de nombreuses entreprises. Pourtant, le lieu de travail est un des lieux principaux de la contamination.
Le patronat a prévenu : il n'est pas ni favorable au télétravail obligatoire, ni à la suppression du jour de présentiel par semaine, qualifié de « jour de soupape » par Geoffroy Roux de Bézieux, patron du Medef. Sur LCI, il craint qu'un reconfinement créera des « ravages » sur la santé mentale des salariés, s'il durait plus de trois semaines. « On a énormément de mal dans beaucoup d'entreprises à ce que les gens respectent les quatre jours sur cinq minimum en télétravail », ajoute-t-il. Devant la recrudescence de l'épidémie et la lenteur exaspérante de la campagne de vaccination, le gouvernement pourrait annoncer de nouvelles mesures de restriction.
Télétravail obligatoire ?
Il n'est pas encore question de rendre le télétravail obligatoire. Mais le ministère du Travail fait pression sur les entreprises dans ce sens. Depuis vendredi, les contrôles de l'inspection du Travail vont s'intensifier : 24.000 contrôles ont eu lieu depuis le début de l'année, occasionnant 34 mises en demeure. C'est peu, mais dans 9 cas sur 10, des changements ont été apportés à l'organisation du travail dans l'entreprise. Par ailleurs, un nouveau protocole a été émis la semaine dernière pour renforcer le télétravail. Le gouvernement pourrait prendre des sanctions contre les entreprises récalcitrantes.
Bousculer l'organisation du travail
Un tiers des salariés pouvant travailler à domicile le font pas, d'après une étude. C'est là que le gouvernement veut agir, quitte à bousculer l'organisation du travail dans de nombreuses entreprises. Elisabeth Borne, la ministre du Travail, admet que des « efforts considérables » sont demandés aux entreprises et aux salariés depuis le déclenchement de la crise sanitaire. Mais elle rappelle que le travail à domicile est efficace pour lutter contre la contamination.