Tesco pourrait se retirer de l’Asie

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 9 décembre 2019 à 17h00
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3 milliards d'eurosAu premier semestre 2019, les magasins Tesco en Thaïlande et Malaisie ont généré un chiffre d'affaires de 3 milliards d'euros.

Tesco, le numéro un européen de la grande distribution, pourrait bien se délester de ses magasins asiatiques pour concentrer ses activités sur les marchés européens.

Aucune décision n’est prise pour l’instant

Après des décennies d’internationalisation, Tesco va-t-il bientôt concentrer ses activités en Europe uniquement ? Pour le moment, aucune décision n’a été prise, mais le numéro un européen de la grande distribution annonce avoir reçu une offre pour ses magasins en Thaïlande et Malaisie. Ces deux marchés constituent le bras asiatique de Tesco, ainsi que ses seules activités hors de l’Union européenne.

Dans un communiqué, Tesco annonce que suite à une marque d’intérêt de la part d’une entité non identifiée, ses équipes financières ont entamé l’examen des « options stratégiques » pour ses activités en Thaïlande et Malaisie, qui comprennent notamment la vente de ces filiales. La direction du distributeur précise que cet examen est à un stade précoce, et qu’aucune décision n’a encore été prise.

Les activités asiatiques de Tesco sont très rentables

Tesco possède 1.976 magasins en Thaïlande et 74 en Malaisie. Au premier semestre 2019, ils ont généré un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros (+1% sur un an) et un bénéfice de 202 millions d’euros (+42,3% sur un an). Ces deux marchés restent d’ailleurs les seuls où Tesco réalise un bénéfice, ses magasins en République tchèque, Hongrie, Pologne et Slovaquie affichant tous des comptes dans le rouge. Autre point fort de Tesco en Thaïlande : l’entreprise britannique y possède les murs d’un grand nombre de ses magasins.

Le marché a pris cette annonce avec enthousiasme, l’action Tesco ayant progressé de 7,7%. Mais d’un point de vue comptable, tout reste à faire. Une telle vente pourrait être judicieuse si l’acheteur propose un prix vraiment intéressant. Mais si ce n’est pas le cas, la vente de ses actifs asiatiques laisserait Tesco avec des filiales étrangères aux performances uniquement négatives.

Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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