C'est un véritable électrochoc que subit Uber. Les principaux actionnaires de l'entreprise qui, en 2009, révolutionnait le secteur du transport de personnes, ont obtenu la tête du fondateur et PDG, Travis Kalanick.
Depuis des mois, l'image de marque d'Uber s'était fortement dégradée. La culture toxique insufflée par Travis Kalanick en interne aussi bien qu'à l'extérieur de l'entreprise commençait à faire fuir les clients et les chauffeurs. Harcèlement sexuel, sexisme, intimidation, pratiques commerciales douteuses, poursuites en justice contre d'autres sociétés de VTC… Le danger rôdait autour d'Uber, qui reste valorisée aux alentours des 70 milliards de dollars.
Culture toxique
Au travers de ses frasques, Travis Kalanick représentait un frein pour la croissance de l'entreprise. Ce dernier était d'ailleurs en congé forcé depuis la semaine dernière, tandis que suite à une enquête interne, la direction a fait le ménage dans ses effectifs de cadres, et le couperet s'approchait de plus en plus du PDG. La pression de cinq fonds d'investissement a donné le coup de pied de l'âne.
180 jours pour tout changer
Uber tente désormais de se réinventer en entreprise plus soucieuse de ses salariés, mais aussi de ses chauffeurs. La société a lancé une initiative baptisée « 180 jours de changements » pour impulser une nouvelle dynamique et redresser la barre d'un navire qui tanguait dangereusement. Est-ce que cela sera suffisant ? Il faudra attendre d'autres actes de la part du groupe pour avoir une meilleure idée de son avenir.