Le dossier est sur le bureau du secrétaire à la Sécurité Intérieure, John Kelly, depuis plusieurs mois. Déjà en mars 2017 les Etats-Unis avaient interdit aux voyageurs en provenance de plusieurs pays arabes et en particulier de 10 aéroports d’emporter en cabine leur ordinateur portable. Les services de renseignements craignent en effet qu’une bombe ne puisse y être cachée.
Une crainte qui se confirme : la bombe dans l’ordinateur
Selon John Kelly et les services secrets américains, ce n’est pas du zèle : il semblerait que les terroristes, notamment Daesh, aient pour objectif de faire exploser une bombe sur des avions en direction des Etats-Unis et que ces bombes pourraient bien être cachées dans les ordinateurs. Aujourd’hui autorisés en cabine, les ordinateurs portables piégés pourraient alors facilement être déclenchés en plein vol.
Si le gouvernement américain n’a pas encore pris de mesures pour les vols en provenance de l’Union Européenne, le dossier commence à se faire brûlant. A plusieurs reprises John Kelly a mis en avant l’intérêt d’étendre l’interdiction des ordinateurs en cabine à tous les vols à destination des Etats-Unis. Dimanche 28 mai 2017, sur Fox News, il a réitéré ses propos. L’interdiction se rapprocherait de jour en jour.
Un véritable casse-tête pour les aéroports
Le gouvernement américain pourrait tenter une mise en place de cette interdiction pour l’été 2017 afin de ne pas risquer une attaque lors des grandes vacances. Mais les services des aéroports concernés, des dizaines réalisent des liaisons directes vers les USA dont 59 en Europe, s’inquiètent.
Les voyageurs à destination des Etats-Unis ont pour habitude de voyager avec un ordinateur en cabine car le vol est très long. 60 à 90 % des voyageurs prendraient ainsi leur ordinateur portable avec eux pour travailler ou regarder des films et faire passer le temps.
Une interdiction sèmerait la pagaille : bon nombre de voyageurs pourraient oublier de mettre leur ordinateur portable en soute tandis que les contrôles de sécurité seraient fortement rallongés. D’autant plus que ce ne sont pas uniquement les ordinateurs qui sont concernés : tout ce qui est d’une taille supérieure à un téléphone portable serait banni, donc les liseuses, les tablettes...