Patrimoine : La France vaut 14 000 milliards d’euros, à 1000 milliards près

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 22 janvier 2013 à 7h54

A quoi bon se faire du souci pour la dette publique de 1830 milliards d'euros au sens de Maastricht à fin 2012, sans compter les 700 milliards d'engagements divers, principalement les retraites futures des fonctionnaires d'aujourd'hui ?

D'après une étude rendue publique hier par l'INSEE, si la France était à vendre sur le plateau de Monopoly mondial, un bon joueur pourrait en retirer 14 000 milliards d'euros à la louche. L'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques a en effet évalué la valeur de la France , et de tout ce qui se trouve sur son territoire, biens privés comme publics, à 13620 milliards d'euros à fin 2011, en progression de 5 % par rapport à 2010. On peut donc au doigt mouillé estimer qu'à fin 2012, la France valait encore un poil plus, sauf à considérer que le changement de majorité mais surtout les hausses d'impôts qui ont été décidées ont dégradé la valeur du produit.

A mettre dans la balance de la valorisation, pêle-mêle : tout ce que les particuliers, les entreprises et les administrations, Etat compris, possèdent. En face, les dettes publiques et privées, auxquelles s'ajoutent les fermetures d'entreprises et d'usines et la baisse du marché de l'immobilier en valeur et en volume, tout un tas d'aspects qui viennent en déduction, forcément, de la valeur du "tout". Bien entendu, tout ceci reste très théorique, sauf à imaginer qu'un jour l'on s'achète les pays comme... l'on s'achetait autrefois des territoires, parfois des provinces. N'est ce pas ce qui est arrivé à la Louisiane, et plus tard, la Corse, Nice ou encore la Savoie ?

Mais bien sûr, il y a un truc. Sur les 14 000 milliards de valorisation théorique de la France, l'essentiel, au moins les trois-quarts, est représenté par les actifs immobiliers, principalement détenus par vous, nous, moi. Tous les bouts de terrains, de forêt, de montagne, mais aussi les maisons ou les appartements en ville valent tous réunis plus de 10 500 miliards à fin 2011. On saura fin 2013 si cette valeur a baissé depuis, le temps que les ordinateurs de l'INSEE opère la méga addition, mais surtout la méga extrapolation.

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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